Cancer des globules blancs et gène NPM1
Des chercheurs britanniques ont utilisé des techniques de perturbation d’un gène ciblé dans des souris. Ceci pour déterminer les processus par lesquels des mutations dans le gène NPM1 (Nucleophosmin) pourraient agir dans le déclenchement et le développement de la leucémie myéloïde aiguë.
Publiée dans la revue Nature, une étude révèle que trois groupes de mutations sont en cause dans la leucémie myéloïde aiguë, un cancer des globules blancs. Les chercheurs suggèrent leurs travaux sur des souris, publiés dans Nature Genetics.
Ces derniers constats pourraient conduire à de nouveaux traitements. Des milliers de personnes reçoivent un diagnostic de leucémie myéloïde aiguë chaque année dans le monde. Cette nouvelle étude offrirait un aperçu précieux selon les éléments identifiés par les scientifiques.
L’étude signale qu’au cours de la maladie, la moelle osseuse, qui produit les cellules sanguines, commence à multiplier les globules blancs immatures. Ceci modifie l’équilibre du sang.
Les globules blancs ne sont pas correctement développés et ne peuvent pas lutter contre l’infection et il y a trop peu de globules rouges afin de transporter l’oxygène dans le corps. La maladie peut être mortelle en quelques semaines si elle n’est pas traitée.
La mutation la plus fréquemment impliquée dans le cancer serait le gène NPM1.
Le groupe de chercheurs britanniques du Wellcome Trust Sanger Institute ont étudié comment cette forme de leucémie se manifeste, après un constat évident sur le peu de progrès actuel dans le développement de nouveaux médicaments pour cette pathologie cancéreuse.
La mutation la plus fréquemment impliquée dans le cancer serait le gène NPM1 – gène de la protéine nucléophosmine (connu aussi sous le nom B23 phosphoprotéine nucléolaire). En passant ce gène dans les cellules du sang chez les souris, les chercheurs ont pu montrer qu’il renforçait la capacité des cellules à se renouveler, ce qui est un signe de cancer.
Les chercheurs ont conclu que d’autres mutations doivent également jouer un rôle. Grâce à une technique connue sous le nom de « mutagenèse insertionnelle« , une mutation causée par l’insertion de matériel génétique dans un gène déjà présent. Les chercheurs ont remarqué et identifiés des traces de mutations (division cellulaire et croissance).
Grâce à cette approche ils ont constaté que la mutation du gène NPM1 travaille de concert avec d’autres gènes qui sont impliqués dans la prolifération cellulaire et le contrôle de l’activité génétique
Obtenir de nouveaux médicaments
Le Dr George Vassiliou, spécialiste en hématologie du Wellcome Trust Sanger Institute, explique qu’ils avaient « trouvé des étapes critiques qui ont lieu lorsque le cancer se développe. Identifier les étapes biologiques à son tour, signifie que nous pouvons comparer les nouveaux médicaments pour inverser le processus. Obtenir de nouveaux médicaments pour les patients pourrait prendre des décennies, mais pour l’heure actuelle cette étude nous permet de mieux cibler les médicaments à utiliser en fonction du patient« .
Enfin, le Dr David Grant, directeur scientifique du Leukaemia & Lymphoma Research a déclaré que « les nouvelles directions visent des mutations génétiques qui se révèlent de plus en plus efficace dans le traitement des cancers du sang.
C’est une étude très importante car elle offre un aperçu précieux sur le rôle de la forme la plus commune de mutation dans la leucémie myéloïde aiguë.
Ce gène nous explique comment il se développe et apporte des informations sur les autres facteurs génétiques qui déterminent la croissance de la leucémie.
Il offre un modèle possible pour le développement de nouveaux médicaments contre cette terrible maladie à l’avenir.«
© Jimmy Braun – Blog Nutrition Santé
Sources
- « Mutant nucleophosmin and cooperating pathways drive leukemia initiation and progression in mice », Nature Genetics 43, 470–475 (2011), doi:10.1038/ng.796 via http://www.nature.com/ng/journal/vaop/ncurrent/full/ng.796.html