Le 19 octobre 2017, Edenred a organisé un webinar retransmis en live, avec la participation de Bertrand Dumazy (Président-directeur général Edenred), Nathalie Renaudin (directrice des relations institutionnelles du groupe Edenred), et Sylvie Dejardin (nutritionniste). Lors de ce live intitulé #LetsTalkFood, les participants présentaient une analyse générale des 5 dernières années des baromètres FOOD, les résultats 2017, et répondaient aux questions des participants. Le live est toujours consultable en replay via le site : http://www.edenred.com/fr/lets-talk-food ou sur Youtube.
Depuis plus de dix ans, Edenred s’engage pour la promotion d’une alimentation saine et équilibrée, en pilotant notamment le baromètre annuel du programme FOOD (Fighting Obesity through Offer and Demand). Ce consortium lancé en 2009 sous l’égide d’Edenred rassemble aujourd’hui 26 organisations publiques et privées pour faire face à l’augmentation de l’obésité en Europe. Depuis 2012, le baromètre FOOD cherche à comprendre et analyser les besoins des salariés et orienter l’offre des restaurants vers des menus plus sains et plus équilibrés.
Nathalie Renaudin et Sylvie Dejardin ont bien voulu répondre à quelques questions suite au webinar auquel Blog Nutrition Santé a participé.
Comment est née l’idée de créer le baromètre FOOD ?
Nathalie Renaudin (NR) : Le baromètre FOOD est né en 2012, soit 3 ans après le lancement du projet.
Le projet avait été initié sur la base d’enquêtes auprès de 55.000 salariés et 5.000 restaurants afin de répondre précisément à leurs besoins et attentes. Ces enquêtes avaient été riches en termes de contenu et d’apprentissage pour l’ensemble du consortium.
Les baromètres permettent depuis 5 ans de continuer à suivre l’évolution de besoins et des pratiques des salariés et des restaurateurs. Ils permettent aussi d’évaluer l’efficacité du programme et les évolutions d’une année sur l’autre.
Chaque année, nous adaptons nos actions et outils de communication selon les résultats du baromètre.
Que retenez-vous comme message clef de la part des participants au webinar #LetsTalkFood?
Sylvie Dejardin (SD) : Il y a une réelle prise de conscience quant à l’importance de l’alimentation saine, non seulement pour le lunch mais aussi pour les autres repas et collations.
NR : L’intérêt lors du webinar reflète l’intérêt qui apparait dans les résultats du baromètre : il est très présent et croissant. Même si la question occupe de plus en plus l’espace public, nous comprenons qu’il y a toujours de fortes attentes en termes de pédagogie et de conseils pratiques à mettre en œuvre. On y travaille !
Les bienfaits d’une alimentation équilibrée sont incontestables, mais quels sont les autres conseils essentiels qu’un salarié doit suivre pour améliorer et préserver sa santé ?
SD : Outre une alimentation de qualité, rassasiante, la moins raffinée possible, proche des saisons et colorée, il y a toute la sphère gestion du stress en entreprise. C’est un élément majeur qui impacte la santé directement. La relaxation, la méditation, les techniques de respiration pour diminuer la fréquence cardiaque, la pratique d’un sport comme la marche ou la natation font partie intégrante d’un équilibre au quotidien. Ce sont des outils qui améliorent le quotidien de façon durable.
Le sommeil de qualité (lié également à la gestion du stress) impactera le déroulement des journées également tant au niveau du stress qu’au niveau alimentaire.
Quelles sont les différences fondamentales que vous remarquez entre les comportements alimentaires des salariés qui utilisent un titre restaurant et les comportements de ceux qui n’en bénéficient pas ?
SD : Je ne sais pas s’il y a de réelles différences car de nombreuses entreprises intègrent des programmes santé également et conscientisent leurs employés sur les bienfaits de l’alimentation et de la gestion du stress. Je pense à Ikea par exemple.
NR : Dans la plupart des pays, nous remarquons que certains salariés diminueraient fortement leur budget alimentaire s’ils ne bénéficiaient pas de Titre Restaurant (TR). Ainsi, par exemple, en Slovaquie, 72% des bénéficiaires de TR déclarent qu’ils iraient moins souvent au restaurant le midi s’ils n’avaient pas de TR.
Or le bureau international du travail (OIT) rappelle qu’une bonne alimentation peut augmenter la productivité des salariés de 20% (Food at Work, ILO, Christopher Wanjek, 2005).
De même en République tchèque, les bénéficiaires de TR déjeunent au restaurant 53% plus que ceux qui n’ont pas de TR.
En France, le panier alimentaire moyen d’un salarié au SMIC est de 16% tandis qu’il est de 8% lorsque le salarié bénéficie de TR… cela impacte donc fortement son comportement alimentaire.
Enfin, quels conseils nutritionnels sont donnés aux salariés d’Edenred ? Et suivent-ils majoritairement ces conseils ?
SD : Les 10 recommandations de la charte destinées aux employés. Nous avions organisé il y a déjà 2 ou 3 ans des ateliers pour les employés d’Edenred sur ces 10 recommandations : huiles & vinaigrettes et autres matières grasses, produits laitiers, ateliers tartinades saines avec des légumineuses,… Quant à la mise en pratique au quotidien, je laisse Nathalie répondre.
NR : Les conseils sont différents selon les pays, et la méthode de sensibilisation diffère également d’un pays à l’autre. Pour plus de détails, consultez le site FOOD http://www.food-programme.eu/ qui offre de nombreux articles et infographies.
© Blog Nutrition Santé – Jimmy Braun – Novembre 2017
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