Avec l’arrivée des beaux jours et de l’été, ce n’est qu’une question de temps avant que les odeurs de barbecue ne dominent dans les rues de nos campagnes et les quartiers de nos villes.
En dehors des nuisances olfactives que peut provoquer la fumée d’un barbecue pour les voisins, la fumée du BBQ peut littéralement pénétrer sous votre peau.
En effet, dans une étude publiée le 23 mai 2018 dans la revue Environmental Science & Technology, les scientifiques rapportent que la peau est une voie plus importante que l’inhalation pour l’absorption des composés cancérigènes produits pendant le barbecue. Ils ont également constaté que les vêtements ne peuvent pas entièrement protéger les individus de cette exposition.
Absorption cutanée des fumées de barbecue
Le barbecue est populaire dans de nombreux pays du monde. Forme de repas convivial, le barbecue familial et amical a une dimension festive qui va au-delà de sa fonction alimentaire.
Par exemple, chaque année plus de 800 000 appareils à barbecue sont vendus en France et chaque Français prépare une moyenne de 17 barbecues par an.
Aux États-Unis, 70% des adultes possèdent un grill, un fumoir ou un barbecue, et plus de la moitié d’entre eux les utilisent au moins quatre fois par mois.

Cependant, le barbecue produit de grandes quantités d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Ces composés cancérigènes peuvent causer des maladies respiratoires et des mutations de l’ADN. Manger des aliments grillés est la source la plus commune de HAP résultant de la cuisson au barbecue.
Selon une étude antérieure, les personnes proches d’un barbecue en activité sont probablement exposées à une quantité considérable de HAP par exposition cutanée et par inhalation, même s’ils ne mangent pas de grillades. Sur la base de cette étude, l’équipe a cherché à quantifier plus précisément l’absorption de HAP par la fumée et les particules de barbecue.
Réduire l’exposition cutanée aux fumées de barbecue
Les chercheurs ont divisé les participants en groupes lors d’un barbecue en plein air pour leur fournir divers degrés d’exposition à la nourriture et à la fumée. Après avoir analysé les échantillons d’urine des volontaires, les chercheurs ont conclu que, comme prévu, le régime représentait la plus grande quantité d’exposition aux HAP.
Par ailleurs, la peau était la deuxième voie d’exposition la plus élevée, suivie de l’inhalation. Les chercheurs disent que les huiles contenues dans les vapeurs de barbecue améliorent probablement l’absorption de la peau par les HAP.
L’équipe a également constaté que même si les vêtements peuvent réduire l’exposition cutanée aux HAP à court terme, une fois que les vêtements sont saturés de fumée de barbecue, la peau peut en absorber des quantités considérables.
Enfin, ils suggèrent de laver correctement les vêtements peu de temps après avoir quitté une zone de grillade pour réduire l’exposition.
© Blog Nutrition Santé – Jimmy Braun – Mai 2018
Sources externes
- « Importance of Dermal Absorption of Polycyclic Aromatic Hydrocarbons Derived from Barbecue Fumes. », Environmental Science & Technology, 2018 ; https://pubs.acs.org/doi/10.1021/acs.est.8b01689, DOI: 10.1021/acs.est.8b01689