Un nouveau pas vers l’harmonie des labels bio en cosmétique ?

Les cosmétiques bio envahissent depuis quelques années les gondoles de nos magasins détaillants et les placards cosmétiques de notre maison. Ces cosmétiques mettant le naturel et les ingrédients d’origines biologiques en avant, ne font pas toujours partie du Produit cosmétique pas cher.

Souvent (encore) plus coûteuse, même sur les sites de vente en ligne de cosmétiques et parapharmacie disponibles sur Internet, un Cosmétique bio n’est pas toujours si « Bio » que ça mais de nombreuses anciennes et nouvelles marques proposent une qualité remarquable.

Ajouté à cela, la vague des certifications Bio qui sont nées depuis plusieurs années. Notamment avec la multiplication des problèmes sanitaires, ces labels ont le vent en poupe avec un marché du cosmétique bio en forte progression.

Leur apparition dans n’importe quel supermarché est aujourd’hui chose commune, mais le profit ne pousse pas qu’à de bons comportements, puisque de nombreux produits de magasins discount (parapharmacies et magasins de produits de beauté et gadgets) ne se soucient pas toujours de leur provenance (qui pose aussi des soucis quand à la pollution environnementale). [Acheter un produit Bio qui a fait 6000km en avion ça reste un peu en travers de la gorge, je trouve… Pas vous ?].

L’importance accordée aux cosmétiques n’est pas la même pour tous. Celles et ceux qui choisissent une nouvelle définition de leur rayon cosmétique « maison » en optant pour le Bio (ce qui est au fond un bon choix), risquent parfois de vivre un vrai calvaire pour s’y retrouver. Bien que savoir lire une étiquette peut sauver, le label est aussi là pour valider l’origine et les « bonnes paroles » des fabricants. Les excès de la production chimique (le phénomène des parabens, etc.) ne sont pas sans nous questionner de plus en plus : « Est-ce que cette cosmétique peut être nocive pour ma santé ?, Quels sont les ingrédients dans les cosmétiques les plus problématiques ?…« 

Le label COSMOS standard

L’histoire entre la cosmétique et la civilisation ne date pas d’hier (voir l’article intéressant « La Cosmétologie à la Renaissance » sur le site de la BIUM, Bibliothèque interuniversitaire de Médecine de Paris) et son essor phénoménal au 20ème siècle qui ne semble pas diminuer au 21ème siècle ne doit pas se dépareiller d’un dispositif rigoureux quand à sa fabrication (tout comme ses conseils d’utilisation pour l’usager).

En ce sens, la réunion de plusieurs labels de certification de cosmétiques bio, sous le nom de COSMOS-Standard A.I.S.B.L (Association Internationale Sans But Lucratif ) a annoncé dernièrement le lancement du programme de certification COSMOS-standard.

Ce label vise un standard reconnu internationalement pour la Cosmétique Naturelle et Bio. Dans peu de temps nous verrons donc sur les emballages de nos produits cosmétiques préférés le logo international de COSMOS-standard, nouveau référentiel pour es fabricants répondant aux nouveaux critères d’exigence.

COSMOS-standard est né d’un projet européen (BDIH, Cosmébio, Ecocert Greenlife, ICEA, Soil Association Certification Ltd.) débuté en 2002. 9 années plus tard, l’aboutissement (ou la seconde naissance) donne naissance à un nouveau référentiel daté du 31 janvier 2011.

Comme pour tout changement de ce type, rien ne se fera en cinq minutes. Pourront bénéficier du nouveau dispositif, les fabricants qui sont déjà adhérents à une association nationale, comme Cosmébio pour la France, et dont leur catalogue produits est bien conforme au référentiel à jour (voir les détails sur le site officiel de COSMOS-Standard A.I.S.B.L).

Les étiquettes des produits seront toujours celles des logos nationaux mais seront complétées par l’apposition de l’une des mentions suivantes (par degré de certification) : « Cosmos Natural » ou « Cosmos Organic« .

Nos produits de cosmétiques bio vont voir se relever leurs exigences existantes, avec un principe de base qui repose sur la précaution, en indiquant que « lorsqu’il existe une preuve scientifique qu’un ingrédient, une technologie ou un procédé est susceptible d’occasionner un risque pour la santé ou l’environnement« , ce dernier ne doit pas être autorisé (nano-matériaux, OGM, procédés d’irradiation, etc.).

Label plus bio ?

Certification « Organic » : produit constitué d’au moins 95 % d’agro-ingrédients physiquement transformés, 20 % du produit fini devant être issu de l’Agriculture Biologique (sauf pour certains produits comme les shampooings ou les gels-douches ou ceux composés d’au moins 80 % d’ingrédients d’origine minérale pour lesquels la barre reste à 10 %). Aucune exigence en termes de % minimum d’ingrédients Bio n’est exigée pour être certifié « Natural« .

En gros, on veut encore simplifier la certification des cosmétiques bio. Engagée depuis les années 20, la volonté de produire des produits de beauté naturels n’a connu de réglementation que tardivement. L’usage en terme marketing des vocabulaires liés au Naturel ou au Règne Végétal a commencé à être légèrement différencié et contrôlé depuis l’apparition de labels comme Nature & Progrès en 1964.

Les cahiers des charges s’affinent encore aujourd’hui mais la création d’un label unique et international n’a pas encore la force d’exister. Les différences de point de vue et le combat économique ne permet pas encore d’avoir un produit 100% bio sur toute la chaîne de production, des matières premières jusqu’aux emballages, et ceci de manière harmonieuse au niveau mondial.

Pour aujourd’hui ou pour demain ?

Ceci ne doit pas empêcher de continuer à déchiffrer les étiquettes, apprendre à lire et reconnaître les logos. Au contraire, les indications sur les emballages sont intéressantes pour toujours connaître en détail ce qu’on s’applique sur le corps (comme éviter les allergies, les incompatibilités,…), mais aussi pour faire attention à la date de péremption, repérer et connaître le producteur/le fabricant. Vu l’engouement, la prise de conscience et les efforts des fabricants de cosmétiques bio ou naturelles comme Weleda ou Melvita, pour ne citer qu’elles, le chemin semble bien tracé.

COSMOS-Standard

Apparemment frustré par le rythme lent des négociations, un certain nombre d’organisations comme NaTrue qui battaient la campagne pour un travail de certification internationale (avec notamment un accord d’équivalence aux États-Unis, norme standard NSF/ANSI 305), les normes des membres de l’association COSMOS-Standard (Ecocert, Cosmebio, BDIH, ICEA et la Soil Association) restent les plus populaires en termes de licenciés et de produits certifiés.

Enfin, plusieurs spécialistes s’avancent en signalant que, si COSMOS-Standard est largement adopté par les entreprises qui utilisent actuellement les labels (Ecocert,…) passant la certification COSMOS-Standard, il y aura un impact majeur sur l’industrie européenne des cosmétiques naturels.

Les certifications de tous bords ont le vente en poupe. Nous notons tout, nous classifions, nous labellisons. Comme si cette notion et manie du « rangement » rassurait et clarifiait la  « lecture » au plus grand nombre. Est-ce que des produits cosmétiques de très bonne qualité qui ne sont pas et ne seraient jamais certifiés empêcherait que leurs producteurs (ou artisans) en cosmétiques puissent travailler correctement, avec une charte qualité respectueuse de l’Environnement et de l’Homme ?

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Sources : / via CosmeticsDesign / via Observatoire Cosmétiques / via COSMOS / CNRS /