Obésité et baisse de vitamine D : un lien de causalité

L’obésité est un problème de santé publique reconnu et de plus en plus en augmentation dans les pays industrialisés. Que ce soit aux États-Unis ou en Europe, l’obésité a de nombreuses conséquences sur la population, quel que soit l’âge. Sans compter l’apparition de certaines pathologies liées, l’obésité fait naître d’autres affections à court terme et à long terme dont la gravité ne cesse d’inquiéter les professionnels de santé.

Publiée dans la revue médicale PLoS Medicine, une étude récente rapporte de nouvelles indications sur les conséquences de l’obésité. Elle serait en cause dans  la réduction des niveaux de vitamine D dans le corps. L’étude indique que l’obésité est associée à une carence en vitamine D. La recherche a exploré le lien de causalité et la précision de la relation entre l’indice de masse corporelle (IMC) et la Vitamine D (25-hydroxyvitamine D [25 (OH) D]) grâce à des marqueurs génétiques.

Pour obtenir des résultats sur cette actualité santé, l’étude publiée le 5 février 2013 dans PLoS Medicine a exploité et analysé les données de 21 études génétiques sur un total de 42.000 personnes. Une conclusion signale que qu’une augmentation de 10% de l’indice de masse corporelle (IMC), utilisé comme un indicateur de la graisse du corps, a conduit à une baisse de 4% de la disponibilité en vitamine D chez les sujets participants. La vitamine D est stockée dans les tissus adipeux (vitamine liposoluble, la vitamine D est soluble dans les graisses) , et les auteurs de l’étude indiquent que la plus grande capacité de stockage chez les personnes obèses peut empêcher la Vitamine D de circuler correctement dans le sang.

Naturellement produite, la vitamine D est indispensable dans le mécanisme d’absorption du calcium et du phosphore. La vitamine D peut être apportée grâce à des compléments alimentaires, mais se trouve aussi naturellement dans l’alimentation (Huile de foie de thon, huile de foie de flétan, huile de foie de morue, saumon cuit, jaune œuf, maquereau cuit, sardines à l’huile, thon en conserve…).

Cette nouvelle étude vient mettre en évidence l’importance de la surveillance et le traitement d’une carence en vitamine D chez les personnes qui sont en surpoids ou obèses. L’apport nutritif et la génétique jouent un rôle dans l’obésité, et cette recherche est un rappel à l’ordre sur le fait que l’activité physique, l’alimentation et la qualité du sommeil, ne doivent pas être pris à la légère, puisqu’ils peuvent aider à corriger à la fois le poids et le manque de vitamine D — sans compter les bienfaits sur l’état de santé psychologique.

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Sources (études et sources chiffrées) :

• « Causal Relationship between Obesity and Vitamin D Status: Bi-Directional Mendelian Randomization Analysis of Multiple Cohorts« , 05/02/2013, http://www.plosmedicine.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pmed.1001383
• « Low vitamin D levels linked to high risk of breast cancer in young women », http://www.naturalnews.com/038981_vitamin_D_breast_cancer_young_women.html
• « Récepteur de la vitamine D : première observation 3D en intégralité », http://www.inserm.fr/espace-journalistes/recepteur-de-la-vitamine-d-premiere-observation-3d-en-integralite
• « Statut en vitamine D de la population adulte en France : l’Étude nationale nutrition santé (ENNS, 2006-2007) », http://www.invs.sante.fr/Publications-et-outils/BEH-Bulletin-epidemiologique-hebdomadaire/Derniers-numeros-et-archives/Archives/2012/BEH-n-16-17-2012