Comment perdre du poids ?
La minceur. Thème récurrent de la presse féminine et des blogs santé, l’amaigrissement est souvent le moyen de faire du placement de produits ou de programmes de coaching nutrition.
Malgré cette farandole de conseils pour maigrir vite, on constate souvent l’inefficacité de ces recettes miracles et bricolées. Sans compter l’effet yo-yo et les complications liées à des schémas de régimes alimentaires anarchiques ou inadaptés. Heureusement, des chercheurs en nutrition veillent au grain pour trouver de nouvelles pistes afin d’aider les personnes en (réel) surpoids.

Pour la première fois chez l’homme, une étude rapporte que manger tôt dans la journée et sur une tranche horaire précise diminue les fluctuations de la faim. L’étude souligne aussi que l’oxydation des graisses et le métabolisme énergétique changent, ce qui pourrait aider à la perte de poids.
Des chercheurs de l’Université de l’Alabama (Birmingham, USA) intéressé par la chronobiologie remarquent que les changements provoqués dans les heures de repas peuvent aider une personne à perdre du poids et à brûler les graisses.

Régime : quelle est l’heure parfaite pour prendre vos repas ?
Manger entre 8H et 14H suivi d’un jeûne quotidien de 18H !

Ce premier test humain sur l’alimentation précoce à restriction temporelle (early time-restricted feeding, eTRF), a révélé que cette stratégie de temps de repas a plusieurs bénéfices pour la santé. Elle réduit les fluctuations de la faim et modifie les graisses, les schémas de combustion des glucides, ce qui peut aider à perdre du poids.
Avec l’eTRF, les gens mangent leur dernier repas en milieu de l’après-midi et ne mangent plus avant leur petit déjeuner du lendemain matin. Les résultats ont été dévoilés lors de l’événement The Obesity Society Annual Meeting 2016 à La Nouvelle-Orléans (Louisiane, USA).
« Manger uniquement pendant une fenêtre de temps plus petite peut aider à la perte de poids », a déclaré Courtney Peterson (Ph.D., professeur agrégé au Département des sciences de la nutrition à l’UAB). « Nous avons constaté que, manger entre 8H et 14H, suivi d’un jeûne quotidien de 18 heures, a maintenu l’appétit plus uniforme tout au long de la journée, par rapport à un schéma de repas entre 8H et 8H ».

© UAB News
Le fonctionnement optimal du métabolisme se situe le matin
Cette nouvelle recherche suggère que manger un dîner très tôt, ou même sauter le dîner, peut avoir certains avantages pour perdre du poids. Bien que d’autres études doivent avoir lieu pour confirmer cette théorie, des études antérieures sur des animaux ont montré que l’eTRF (early time-restricted feeding) a aidé des rongeurs à brûler plus de graisse.

Le corps humain a une horloge interne (rythme biologique) et de nombreux aspects du métabolisme sont à leur fonctionnement optimal le matin. Par conséquent, manger en alignement avec l’horloge circadienne du corps en mangeant plus tôt dans la journée peut avoir une influence positive sur la santé.
Ce premier test de l’eTRF (early time-restricted feeding) chez l’homme suit les études sur les rongeurs de cette approche de la perte de poids, qui a révélé précédemment que l’eTRF réduit la graisse corporelle et diminue le risque de maladies chroniques chez les rongeurs.
+ Pourquoi est-il mauvais de sauter son petit-déjeuner?

Au cours de l’étude chez l’homme, les chercheurs ont suivi 11 hommes et femmes avec un excès de poids pendant 2 sessions différentes de 4 jours. Les participants mangeaient entre 8H et 14H lors de la première session, puis entre 8Het 20H à la deuxième session. Les chercheurs ont ensuite testé l’impact de l’eTRF (early time-restricted feeding) sur les calories brûlées, la graisse brûlée et l’appétit. Les participants ont mangé le même nombre de calories les deux fois et terminé tous les tests avec une supervision.
Enfin, les chercheurs ont constaté plusieurs pistes intéressantes. Le nombre total de calories brûlées des participants n’a pas été affecté. Cependant, ils ont constaté une réduction des fluctuations quotidiennes de la faim et une augmentation de la combustion des graisses pendant plusieurs heures durant la nuit. Ce test a également révélé une amélioration de la souplesse métabolique. Cette dernière correspond à la capacité du corps à passer de la combustion des glucides à la combustion des graisses. De nouvelles études sur un plus grand nombre de participants sont nécessaires. Ceci permettra de confirmer l’aide à la perte de poids à long terme, les autres impacts sur la santé, et améliorer les stratégies de santé publique.
© Jimmy Braun – Blog Nutrition Santé
Sources