Qu’est ce que le cholestérol ?

Le cholestérol : ami ou ennemi ?

Cholestérol définition

Le cholestérol est une substance qui fait parler d’elle pour son incrimination dans de nombreuses maladies coronariennes.

Faisant l’objet de peur pour notre santé, nous sommes souvent mal renseignés sur cette substance. Aujourd’hui certaines études viennent remettre un débat sur la table : « Est-ce que le cholestérol est vraiment mauvais pour votre santé ? »

Qu’est ce que le cholestérol ?

Blog santé : Cholestérol définition
Qu’est ce que le cholestérol ?


Le cholestérol fait partie des lipides de la famille des stérols fabriqués naturellement par le corps humain. Le processus cellulaire en dépend principalement.

Son rôle central dans de nombreux processus biochimiques est sous l’œil des scientifiques, notamment depuis 1964, lorsque Konrad Bloch et Feodor Lynen reçurent le prix Nobel de médecine pour « leur découverte concernant le mécanisme de régulation des métabolismes du cholestérol et des acides gras ».

Toutefois, un taux élevé de cholestérol sanguin favorise les risques de maladies cardiovasculaires les plus courants comme la maladie coronarienne (cardiopathie ischémique). Plusieurs éléments peuvent contribuer à l’apparition cette affection, et pour diminuer ce risque, il faut considérer une par une ces causes.

Idées reçues : amalgame entre bon et mauvais cholestérol


La relation entre les maladies cardiovasculaires, le cholestérol dans le sang et manger gras (consommer des lipides) a été constaté à partir des années 1960. Il a été alors observé qu’une alimentation copieusement lipidique engendre un taux élevé de cholestérol dans le sang.

Si cette découverte s’est avérée, de plus amples recherches menées par des scientifiques de renom ont démontré que le taux de cholestérol total (HDL + LDL) ne suffit pas pour prouver qu’il y a risque de maladie cardiovasculaire tel que l’infarctus.

L’important est de surveiller les rapports entre le bon (HDL) et les mauvais cholestérols (LDL, IDL, VLDL) car un taux élevé de bon cholestérol diminuerait celui du mauvais, et par conséquent, cela réduirait le risque d’athérosclérose et d’accident cardiovasculaire (AVC).

Qu’est ce que le cholestérol ?
Le mauvais cholestérol LDL

Le mauvais cholestérol LDL (ou Low Density Lipoprotein) forme la majeure partie du cholestérol total sanguin. Il transporte le cholestérol du foie vers les cellules. Quand il n’est pas entièrement utilisé par le métabolisme, il forme des plaques d’athérome sur les parois des vaisseaux. Ces lésions artérielles, à terme, peuvent causer des accidents cardiovasculaires.

D’après le Dr Rath, la moitié des hommes et des femmes auraient entre autres un taux élevé de LDL et d’autres éléments sanguins à risque d’accidents vasculaires. Toujours, selon lui, ces facteurs contenus dans le sang ne seraient pas la cause principale des problèmes vasculaires, car il atteste ce titre à la fragilité de la paroi artérielle. Ces constituants sanguins ne seraient alors qu’un effet de la maladie.

Qu’est ce que le cholestérol ?
Le bon cholestérol HDL

Le cholestérol total est formé du LDL et du HDL (High Density Lipoproteins). Ce dernier est qualifié de bon cholestérol. Son rôle est de déblayer le mauvais LDL sanguin vers le foie pour y être transformé et ensuite rejeté de l’organisme. D’après « Étude clinique pilote sur la diminution naturelle du taux de cholestérol », le LDL, la lipoprotéine, … seraient les matières idéales que le métabolisme puisse produire pour reconstruire la paroi artérielle lésée par les athéromes. [1]

Comment diminuer le taux de cholestérol LDL ?
Comment diminuer le taux de cholestérol LDL ?

Des conseils pour diminuer le taux de mauvais cholestérol LDL


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Limiter les graisses sans les bannir


Les lipides peuvent être départagés en bon ou mauvais. Ils sont qualifiés de bons lipides quand ce sont des acides gras insaturés. Ces derniers sont à l’origine de l’augmentation de la production du HDL (le bon cholestérol) tandis que la production de LDL nécessite des acides gras saturés que l’on trouve dans les graisses entre autres.

Le HDL seul serait inefficace sans sa moitié LDL. Les études récentes ont démontré que la prévention des risques d’accidents cardiovasculaires réside dans l’équilibre entre les taux HDL et LDL. C’est pour cela que les sources de graisses devraient être choisies et consommées en fonction de nos besoins.

Manger des aliments riches en oméga 3

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Manger des aliments riches en oméga 3


Comme d’autres nutriments, chaque graisse a des spécificités qui lui sont propres. C’est le cas des oméga 3 qui ne peuvent pas être traités comme un acide gras saturé responsable de la prise de poids et de troubles cardiaques.

Les oméga 3 œuvrent au contraire dans l’équilibre du ratio HDL et LDL sanguins. Ils contribuent tant sur l’accroissement que sur la diminution du taux de HDL et de LDL. Leurs impacts sur le système cardiovasculaire se traduisent par des actions anti-inflammatoires ainsi que par leur action préventive quant à la formation de caillot sanguin.

Les oméga 3 se trouvent, par exemple, dans les poissons gras et dans l’huile de colza. En mars 2010, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) conseille 1,2% de l’apport énergétique en oméga 3.

« L’évolution constante des connaissances et la mise en application progressive du concept de médecine fondée sur les preuves conduisent, dans le domaine de la nutrition, à s’interroger périodiquement sur l’intérêt particulier de nombreux nutriments et sur les allégations qui pourraient accompagner leur consommation.

La contribution des acides gras, apportés par les aliments, à la prévention ou à la majoration du risque de pathologie cardiovasculaire ischémique est une source inépuisable de données mais également de controverses. Un faisceau de travaux expérimentaux et épidémiologiques suggère que la consommation régulière d’acides gras oméga 3 pourrait être associée à des effets cardiovasculaires bénéfiques.

Toutefois, différentes études d’intervention, chacune conduite dans des conditions particulières, ont fourni un éclairage quelque peu contrasté. » ; sources afssa Acides gras de la famille oméga 3 et système cardiovasculaire : intérêt nutritionnel et allégations

Manger des œufs mais les bons

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 Manger des œufs mais les bons


Les œufs contiennent du cholestérol, plus de 186 mg contenu dans une unité. S’il est vrai que ces chiffes peuvent générer de la peur, qui a dit qu’ils contenaient principalement du mauvais cholestérol ?

Si les œufs sont issus de poules élevées en plein air, ils pourraient être même riches en bon cholestérol et donc bon pour la santé.

Comment choisir ses œufs ?

Depuis 1980, plusieurs études ont d’ailleurs démontré que les œufs n’étaient finalement pas responsables de la montée du mauvais cholestérol.

C’est le cas des résultats d’une étude livrée en 2014 qui a duré plus de 11 ans sur 3000 participants. Résultat de l’étude : les participants qui ont mangé le plus d’œufs ont vu leur risque de développer de l’athérosclérose diminué de 11 %. [2]

Manger des aliments riches en fibres

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Manger des aliments riches en fibres


La consommation de 2 à 10g de fibres solubles par jour réduit significativement le taux de LDL, selon une étude publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition.

Mais il existe 2 types de fibres : les fibres solubles et les insolubles. Il faudra alors privilégier les aliments riches en fibres solubles concernant le cholestérol. Ces aliments sont les céréales complètes et semi-complètes, les fruits et légumes entiers (manger même les pépins des pommes qui sont riches en pectine). Il faut ajouter aussi les oléagineux (amande, noisette…), les champignons et les légumineuses après trempage. Notez que l’avoine est un exemple parfait dans la famille des aliments riches en fibres solubles.

Conclusion


Ce que l’on pensait sur le cholestérol a considérablement évolué ces dix dernières années. Cela est surement dû au fait de regrouper les études afin de nous donner une vision d’ensemble (méta-analyse). Auparavant, certaines études avaient directement administré du cholestérol à l’état brut à des rats. Ce mode d’administration est bien loin de la réalité où l’on consomme un ensemble d’aliments. Certains nutriments donc peuvent diminuer les effets négatifs d’un autre et inverse.

Une alimentation équilibrée reste donc toujours la meilleure solution pour éviter les extrêmes. Il ne faut rien bannir mais savoir manger de tout de manière raisonnable et surtout en fonction de ses besoins.

© Jimmy Braun – Blog Nutrition Santé – Janvier 2017

Article rédigé en collaboration avec David Roussillon, rédacteur du site nutreatif.


Sources externes

Une réflexion sur “Le cholestérol : ami ou ennemi ?

  1. Tout est dit. Je pense qu’il est capital aujourd’hui que l’on insiste davantage sur la prévention plutôt que d’attendre pour soigner une maladie coronarienne ou un infarctus du myocarde. Il faut également noter que les dyslipidemies peuvent cacher en amont une cause génétique.

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