L’heure du repas est plus critique pour la perte de poids que la quantité de calories

L’heure du repas est plus critique pour la perte de poids que la quantité de calories

Avant l’heure ce n’est pas l’heure, après l’heure ce n’est plus l’heure


La restriction calorique (CR) prolonge la durée de vie chez les mammifères, mais les mécanismes sous-jacents de ses effets bénéfiques restent inconnus. Une étude publiée le 5 juillet 2017 dans la revue Cell Metabolism apporte de nouvelles pistes de réflexion. Un système d’alimentation de haute précision renforce l’idée que l’heure du repas est plus critique pour la perte de poids que la quantité de calories ingérées. Cette étude vient compléter et soutenir d’autres résultats qui précisaient que manger entre 8H et 14H régule la faim et aide à perdre du poids.

L’étude réalisée en laboratoire sur des souris révèle que celles qui ne mangeaient que pendant leur cycle d’alimentation normal étaient les seules parmi cinq groupes à perdre du poids, en dépit de consommer la même quantité qu’un autre groupe nourri pendant leur temps de repos à la lumière du jour.

Traduite en comportement humain, cette étude suggère que le régime ne sera efficace que si les calories sont consommées pendant la journée lorsque nous sommes éveillés et actifs. En outre, les chercheurs suggèrent que manger au mauvais moment — par exemple pendant la nuit — n’entraînera pas de perte de poids même pendant un régime amaigrissant.

Le moment de la consommation alimentaire affecte les rythmes circadiens

Le moment de la consommation alimentaire affecte les rythmes circadiens


En utilisant des capteurs de haute technologie et des équipements d’alimentation automatisés, les scientifiques ont développé un système d’alimentation pour répondre à la difficile question de savoir « pourquoi les régimes à calories limitées (restriction calorique) améliorent-ils la longévité ? ». Les chercheurs expliquent que ce nouvel ensemble d’outils a déjà offerts de nouvelles idées. Ces données révèlent des relations antérieurement inconnues entre l’alimentation, le métabolisme et le comportement.

Il est connu depuis des décennies que la restriction calorique prolonge la durée de vie chez les mammifères, mais ces types d’études sont très difficiles et longs à mener. Par conséquent, des raccourcis ont été pris pour traiter des questions pratiques telles que « La semaine de travail classique du lundi au vendredi« .

En plus d’affecter le poids, les scientifiques croient que le moment de la consommation alimentaire affecte les rythmes circadiens et peut être la voie par laquelle les habitudes alimentaires influent sur la durée de vie. L’étude a renforcé cette notion en testant les cycles jour-nuit de souris dans différents horaires d’alimentation.

Manger tôt régule la faim

Deux groupes de souris qui ont été nourris au mauvais moment lors de leur cycle lumière-obscurité normal – avec une réduction de 30% en calories et d’autres ayant un accès alimentaire illimité pendant la journée – sont restés actifs la nuit, ce qui suggère qu’ils peuvent avoir une privation de sommeil chronique (insomnie). Il s’agit d’un facteur particulièrement important pour les scientifiques à considérer pour les recherches futures, étant donné que de nombreuses études de réduction de calories ne comportent que l’alimentation diurne, ce qui est le mauvais moment pour les souris nocturnes. Sans tenir compte du moment de l’apport alimentaire, la recherche qui examine les effets de la restriction calorique sur la durée de vie peut-être faussée par des facteurs cachés tels que le manque de sommeil et les rythmes circadiens désynchronisés. Le système automatisé développé pour cette étude a aidé les chercheurs à résoudre ce problème et d’autres variables confondantes qui ont inhibé les recherches précédentes, y compris la quantité variée de nourriture donnée et la rapidité avec laquelle elle est consommée.

Les aliments riches en potassium abaissent la tension artérielle

Enfin, malgré l’importance de ces facteurs, la manipulation de la quantité de nourriture et de la quantité de nourriture disponible pendant de longues périodes a été difficile dans les recherches antérieures. Ce système automatisé, qui peut être mis à l’échelle pour des grandes et très longues études de longévité, fournit les moyens d’aborder des questions ouvertes sur quels mécanismes prolongent la durée de vie chez les mammifères, et si c’est en fait la restriction calorique ou le temps où la nourriture est consommée qui prolonge la durée de vie selon les personnes.

© Blog Nutrition Santé – Jimmy Braun – Juillet 2017


Sources

Schématiquement, ce rythme fondamental (en heures solaires) est formé de :

  • une phase active, chaude, entre 5 et 8 heures du matin;
  • une phase de repli, de fatigue, de faibles performances physiques entre 11 et 14 heures;
  • une nouvelle phase de haute vigilance entre 17 et 20 heures;
  • une phase de fatigue et de très faible vigilance entre 23 heures et 2 heures du matin;
  • la phase la moins active se situe entre 2 heures et 5 heures du matin.

Une réflexion sur “L’heure du repas est plus critique pour la perte de poids que la quantité de calories

  1. Les deux facteurs semblent être de mise. Restriction calorique et moment d’alimentation. On peut penser que l’alimentation nocturne ne fera que ralentir le transit et obliger certains organes comme le foie et le pancréas à fournir davantage d’effort. On n’est pas loin en effet d’une dysrégulation glycémique qui n’arrange pas les affaires de la personne obèse.

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