30% des cancers chez les femmes évités par l'alimentation

30% des cancers chez les femmes pourraient être évités grâce à des changements nutritionnels

« Que ton aliment soit ta seule médecine ! », Hippocrate

Au même titre que la qualité de sommeil, ou l’heure du repas, le régime alimentaire joue un rôle dans la santé générale et notamment dans le risque de cancer. Les recherches actuelles montrent qu’environ 30% des cancers pourraient être évités grâce à des modifications et des ajustements nutritionnels.

Bien qu’il existe un lien éprouvé entre l’obésité et certains types de cancer, on connaît moins le rapport entre l’énergie et le poids de l’alimentation, autrement connu sous le nom de densité d’énergie alimentaire (parfois nommée densité calorique). La densité énergétique correspond à la quantité d’énergie ou de calories contenues dans un poids donné (par exemple kcal/g) d’aliment.

Afin d’en savoir plus, des chercheurs ont examiné la densité d’énergie alimentaire dans le régime des femmes post-ménopausées. Résultat étonnant au premier abord, ils ont découvert que la consommation de grands aliments était liée à une augmentation de 10% du cancer — généralement  lié à l’obésité — chez les femmes ayant des poids normaux. Leurs résultats sont publiés dans le Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics du 17 août 2017.

Que ton aliment soit ta seule médecine

L’effet démontré chez les femmes de poids normal par rapport au risque de cancers lié à l’obésité est nouveau et contraire aux hypothèses


La densité d’énergie alimentaire est une mesure de la qualité des aliments et de la relation entre les calories et les nutriments. Plus il y a de calories par gramme, plus la densité d’énergie alimentaire est élevée. Les aliments entiers, y compris les légumes, les fruits, les protéines maigres et les haricots, sont considérés comme des aliments à faible densité d’énergie alimentaire, parce qu’ils fournissent beaucoup de nutriments en utilisant très peu de calories.

Les aliments transformés, comme les hamburgers et les pizzas, sont considérés comme des aliments à haute densité d’énergie alimentaire, parce que vous avez besoin d’une quantité plus importante pour obtenir les nutriments nécessaires. Des études antérieures ont montré que la consommation régulière d’aliments à haute densité d’énergie alimentaire contribue au gain de poids chez les adultes.

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Afin de mieux comprendre comment la densité d’énergie alimentaire seule se rapporte au risque de cancer, les chercheurs ont utilisé des données provenant de 90 000 femmes ménopausées, y compris des informations précises sur leur alimentation et un ensemble de diagnostic de cancer.

L’équipe a constaté que les femmes qui consommaient un régime avec une densité d’énergie alimentaire plus élevée étaient 10% plus susceptibles de développer un cancer lié à l’obésité, indépendamment de leur indice de masse corporelle (IMC). En fait, l’étude a révélé que le risque accru était limité aux femmes qui avaient un poids normal à l’inscription au programme.

« L’effet démontré chez les femmes de poids normal par rapport au risque de cancers lié à l’obésité est nouveau et contraire à notre hypothèse. Cette découverte suggère que le contrôle du poids seul ne peut pas protéger contre les cancers liés à l’obésité, si les femmes préfèrent un régime alimentaire indiquant une forte densité d’énergie » précisent les chercheurs.

Restriction calorique, obésité et cancer

Bien que la restriction des aliments énergétiques denses puisse jouer un rôle dans la gestion du poids, les chercheurs ont constaté que le gain de poids n’était pas seul responsable de l’augmentation du risque de cancer chez les femmes ayant des poids normaux dans l’étude. Ils émettent l’hypothèse que la densité d’énergie alimentaire plus élevée chez les femmes de poids normal peut provoquer une dysrégulation métabolique qui est indépendante du poids corporel, ce qui est une variable connue pour augmenter le risque de cancer.

Cette information peut aider à persuader les femmes ménopausées de choisir des aliments à faible densité d’énergie alimentaire, même si elles sont déjà à un indice de masse corporelle sain.

Une étude plus approfondie est nécessaire pour comprendre comment la densité d’énergie alimentaire peut jouer un rôle dans le risque de cancer pour d’autres types de populations, comme les jeunes et les hommes.

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Enfin, les chercheurs expliquent que « chez les femmes de poids normal, une densité d’énergie alimentaire plus élevée peut-être un facteur contributif pour les cancers liés à l’obésité. Il est important de noter que la densité d’énergie alimentaire est un facteur de risque modifiable. Les interventions nutritionnelles visant la densité énergétique ainsi que d’autres approches préventives contre le cancer par une modification du régime alimentaire sont justifiées pour réduire le taux de cancer chez les femmes ménopausées ».

© Blog Nutrition Santé – Jimmy Braun – Août 2017


Sources