L’obésité est un problème croissant qui ravage la santé de millions de personnes dans le monde. Une consommation de boissons sucrées (industrielles, composées de colorants chimiques ou énergétiques) est néfaste pour la santé des personnes qui en consomment régulièrement.
Il n’est pas rare de voir des repas à la maison, chez des amis, dans un fast-food ou au restaurant, agrémentés de boissons sucrées. Cependant, la consommation d’une boisson sucrée pendant un repas réduit nettement l’efficacité énergétique et l’oxydation des graisses indépendamment de la composition des macronutriments.
Le fait d’avoir une boisson sucrée avec un repas à haute teneur en protéines peut affecter négativement le bilan énergétique, modifier les préférences alimentaires et faire en sorte que le corps stocke plus de matières grasses, selon une étude publiée dans la revue BMC Nutrition.
Consommer des boissons sucrées lors d’un repas riche en protéines favorise le stockage des graisses dans le corps
La composition en macronutriments du régime alimentaire peut jouer un rôle plus important dans le maintien d’un poids corporel sain et la prévention de l’obésité que ce qu’on pensait auparavant.
Des chercheurs ont constaté qu’environ un tiers des calories supplémentaires fournies par les boissons sucrées n’étaient pas dépensées, et que le métabolisme des graisses était réduit. Cette diminution de l’efficacité métabolique peut favoriser le stockage de matières grasses dans le corps.
L’objectif principal de cette recherche était de déterminer dans quelle mesure l’ajout simple d’une petite portion d’une boisson sucrée aux repas avec différentes compositions de macronutriments affecte l’appétit, le métabolisme énergétique (ensemble des réactions chimiques au niveau des cellules de l’organisme) et l’oxydation du substrat (glucides, lipides, protéines). Les substrats énergétiques ont plusieurs rôles, et ils peuvent tous être oxydés et le choix préférentiel des substrats va dépendre de l’état métabolique et hormonal : les acides gras sont oxydés plutôt quand leur niveau est élevé dans le sang (période post absorptive et jeûne, exercice physique); les glucides sont oxydés en période post prandiale par les tissus insulinodépendants et en permanence par les tissus non insulino-dépendants (cerveau, éléments figurés du sang) ; les protéines sont oxydées en cas d’afflux important (foie en période post prandiale).
Plus le repas est riche en protéines, plus l’oxydation des graisses diminue
L’inclusion d’une boisson sucrée pendant un repas riche en protéines réduit l’oxydation des graisses, ce qui déclenche la rupture des molécules de graisse. Plus le repas est riche en protéines, plus l’oxydation des graisses diminue.
En plus de l’impact des boissons sucrées sur le métabolisme lors du jumelage avec des repas à haute teneur en protéines, ils ont remarqué une augmentation du désir de manger des aliments salés pendant quatre heures après avoir mangé.
Les chercheurs ont recruté 27 adultes en bonne santé (14 femmes et 13 hommes), qui avaient en moyenne 23 ans. Les participants ont effectué deux visites d’étude de 24 heures, recevant deux repas à base de 15% protéines (petit-déjeuner et déjeuner) après une nuit rapide sur une visite, et deux repas à base de 30% protéines après une nuit rapide lors de l’autre visite.
L’augmentation des protéines a été contrebalancée par une diminution des glucides. Tous les repas étaient composés des mêmes aliments et ils fournissaient 17g de graisse et 500kcals. Les participants ont consommé une boisson sucrée avec l’un des repas et une boisson non sucrée avec l’autre repas.
Ensuite, les chercheurs ont utilisé un « chambre calorimètre ». Ils ont mesuré le mouvement, l’oxygène, le dioxyde de carbone, la température et la pression, afin d’évaluer comment les changements alimentaires ont affecté les dépenses énergétiques et la façon dont les nutriments ont été traités par le corps.
En demandant aux participants de rester dans cette « chambre calorimètre », les chercheurs ont pu déterminer combien de grammes de glucides, de protéines et de graisses ils utilisent et combien de calories brûlent-ils chaque minute. Les participants à l’étude sont restés dans la chambre pour la durée de chaque visite d’étude.
Enfin, les résultats suggèrent que la consommation d’une boisson sucrée (et de sucre) entraîne un impact sur les deux côtés de l’équation de l’équilibre énergétique. Du côté de l’apport, l’énergie supplémentaire de la boisson n’a pas rendu les gens plus sensibles. Les calories supplémentaires n’ont pas été dépensées et l’oxydation des graisses a été réduite. Les résultats donnent une idée plus approfondie du rôle potentiel des boissons sucrées dans le gain de poids et l’obésité.
Les changements alimentaires ont été mesurés seulement pour un court laps de temps et une prudence doit être utilisée lors de l’extrapolation des données de cette étude sur les changements alimentaires.
Étant donné que cette étude était réservée aux adultes en bonne santé, les auteurs ont également souligné que les personnes en surpoids peuvent réagir différemment aux changements alimentaires.
Si vous ne savez pas quoi boire lors de votre prochain repas, essayez de boire de l’eau minérale (quoi de plus sain), du thé vert ou une boisson sans sucre comme un lait végétal tout aussi délicieux et idéal pour votre santé.
© Blog Nutrition Santé – Jimmy Braun – Septembre 2017
Sources externes
- « Postprandial energy metabolism and substrate oxidation in response to the inclusion of a sugar- or non-nutritive sweetened beverage with meals differing in protein content », BMC Nutrition 2017, https://doi.org/10.1186/s40795-017-0170-2, https://bmcnutr.biomedcentral.com/articles/10.1186/s40795-017-0170-2
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