La maladie du hamburger : syndrome hémolytique et urémique

La maladie du Hamburger éradiquée ?


E. coli : La maladie du hamburger

Quel drôle de nom ! Il s’agit d’une toxi-infection alimentaire, qui a fait souffrir pas mal de monde (épidémie) et dont la force semblerait redescendre. Maladie potentiellement grave, sa contamination s’effectue de plusieurs manières (problème de cuisson…).

Dans l’objectif de contrer ce problème de santé publique, une équipe collégiale de recherche internationale dirigée par l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) français et l’Université de Montréal, ont révélés en avant première le processus de la bactérie E. coli (Escherichia coli enterohémorragique), la méchante bactérie à l’origine de cette maladie du Hamburger.

Autrement connu sous le nom de syndrome hémolytique et urémique, il peut survenir après l’infection d’une personne par la bactérie E. coli O157: H7 (Cette dernière pose ses valises dans l’intestin de la vache en s’assurant l’exclusivité de sources alimentaires spécifiques.). Il peut en résulter la destruction des cellules qui provoquent la coagulation du sang et des globules rouges.

L’insuffisance rénale peut survenir en raison de l’endommagement des petits vaisseaux sanguins et des tubules rénaux. Il touche généralement les enfants entre les âges de 1 et 10 ans, mais peut également survenir chez les adultes. Le SHU (syndrome hémolytique et urémique) affecte 2 à 4 personnes sur 100 000 habitants et se produit partout dans le monde. D’ailleurs, si un quelconque doute subsiste sur un symptôme, vous devez contacter absolument un professionnel de santé, sans essayer de vous guérir par vos propres moyens ou ceux d’une personne non professionnelle.

Publiés dans le n° d’octobre 2010 d’Environmental Microbiology et signalés dans la revue Nature Reviews Microbiology, les résultats de cette étude pourraient enfin déboucher sur l’élaboration d’interventions non médicales pour éradiquer cette bactérie.

« Nous avons étudié E. coli O157:H7, la souche bactérienne la plus fréquemment associée aux flambées de gastro-entérites de grande envergure. Ces flambées résultent le plus souvent d’un contact direct avec l’environnement agricole et de la consommation de viande crue ou mal cuite, ainsi que de lait et de produits laitiers non pasteurisés.

La réduction ou l’éradication de la souche O157:H7  (sérotype, ndlr.) chez la vache pourrait réduire sensiblement le risque de contamination alimentaire et, conséquemment, d’infections humaines.

Nos résultats soulignent la nécessité d’assurer le suivi des cas individuels, des aliments ou de l’empoisonnement des eaux par E. coli O157: H7 pour prévenir ou réduire le silence des blessures vasculaires progressive, » et « Ces conséquences à long terme doivent permettre d’accentuer sur l’importance d’assurer la salubrité des aliments et l’approvisionnement en eau comme une pierre angulaire de la santé publique.» souligne Josée Harel, directrice du Groupe de recherche sur les maladies infectieuses du porc à la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal.

Modifier l’alimentation des bovins deviendrait donc un fer de lance et les auteurs espèrent pouvoir sélectionner l’alimentation ou les probiotiques appropriés qui donneront la possibilité de priver cette bactérie de sa source d’énergie vitale. La méthode découverte et étudiée devrait permettre assez rapidement de « limiter la propagation de la bactérie dans la chaîne alimentaire ».

© Jimmy Braun – Blog Nutrition Santé


Sources  via gastroenterologyupdate.com.au / via ivanhoe.com / via OMS

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