Travailler la nuit

De la difficulté de bien se nourrir avec un travail de nuit

Le travail de nuit ou le jet lag sur place

Désordre de l’horloge biologique et difficultés pour récupérer de la fatigue, travailler la nuit nécessite de rester très attentif, entre autre sur le rôle de l’alimentation afin de couvrir la dépense énergétique, qui résulte de la somme du métabolisme, des dépenses de thermogénèse (production de chaleur par les êtres vivants) et de l’activité physique.

Travailler la nuit
© Charlie Chaplin « Les temps modernes »

Nos besoins énergétiques sont intimement liés à la charge physique du travail, ainsi qu’aux conditions de notre emploi, et vu que l’on constate une grande variabilité des besoins énergétiques selon chacun des individus, il est parfois difficile de trouver les bons apports énergétiques en fonction de la situation. »Le travail en horaires décalés ou la nuit provoque un décalage du rythme circadien : Il en résulte un stress temporel, et des profils hormonaux et métaboliques différents. » comme l’explique un article via Atousanté, le site de la santé au travail.

Travail de nuit et nutrition
Source photo © nicksarebi via flickr.com

Les conditions et l’organisation du travail que l’on exerce conditionnent donc nos besoins alimentaires et nos habitudes. Dans le but de minimiser des troubles fonctionnels, voire des pathologies, et agir sur notre comportement au travail, il est primordial de s’intéresser à la manière de s’alimenter, de prendre l’avis d’un professionnel de la santé, d’un spécialiste en nutrition, afin de trouver ce qui nous convient le mieux en fonction de notre profil (stabilité du poids, type de travail, température du lieu de travail…).

→ Les pièges à éviter sont donc nombreux, et en particulier de pas manger trop vite, d’éviter le grignotage et d’éviter les excès de café.

Très souvent, si l’on regarde autour de nous les personnes qui travaillent de nuit, on peut se rendre compte des effets sur la santé, et de l’importance de prendre soin de sa santé lorsque notre métabolisme est confronté à ce phénomène de société, qui est souvent un choix matériel.

Le travail de nuit : des conséquences sur notre santé ?

Travail de nuit
Source Photo © syaple.mlblogs.com

Plusieurs études mettent en évidence les relations entre l’alimentation et le travail, qui sont influencées par les conditions de travail sur les besoins et comportements alimentaires, avec des conséquences sur l’équilibre nutritionnel, le confort, la santé, la sécurité.

Il est donc vital de prendre en main sa nutrition en fonction de son emploi, et d’autant plus si l’on travaille en discontinu (2 X 8), semi-continu (3 X 8) ou continu (4 X 8, 5 X 8).

En s’intéressant un peu à la chronobiologie en fonction de notre emploi, cela permet de mieux comprendre « comment toutes les activités des êtres vivants se déroulent de façon périodique grâce à des rythmes observables et mesurables » : Rythmes circadiens (alternance quotidienne entre veille-sommeil, température, secrétions digestives et hormonales).

Bien entendu, les valeurs de ces paramètres varient de façon cyclique, avec des différences pour toutes et tous. Les rythmes circadiens sont sous la dépendance d’horloges internes, dans les noyaux supra-chiasmatiques de l’hypothalamus, qui sont en relation avec la rétine, ce qui  démontre le rôle synchroniseur du cycle « lumière – obscurité » (éveil – sommeil).

Régularité, Qualité, Quantité et Activité

Quelques grands principes non exhaustifs pour se préserver (pour une personne exempte de pathologie) :

  • La régularité. Conserver si possible un rythme diurne des trois repas, car même avec un travail de nuit  nous restons socialement synchronisée sur la journée. Le fait de maintenir autant que possible l’horaire du repas de base (celui pris à la maison), sans tenir compte des horaires de jour et de nuit semble important à préserver.
  • La qualité. Respecter la prise d’une collation de nuit. Même si celle-ci n’est pas physiologique, « elle doit être respectée car elle est ressentie comme un besoin« , mais doit être plus légère. La collation légère permet de se maintenir éveillé et notamment entre deux et quatre heures du matin, au moment où notre vigilance est au plus bas. Couplé à la qualité de vos repas, la qualité de votre sommeil sera aussi d’une grande importance. Apprenez à vous relaxer grâce à la méditation ou avec le Yoga et minimiser les conséquences du stress sur votre corps. Une étude récente  réalisée par l’Ecole de Médecine de l’université de Pennsylvanie (USA) démontre d’ailleurs que dormir plus longuement « permettait de rendre son cerveau plus performant« , puisque « la qualité de notre sommeil est aussi importante pour notre santé que celle de notre alimentation, l’exercice physique et un bon mental » (via).
  • La quantité. Contrôler la ration des collations sera un atout pour prévenir des éventuels troubles du métabolisme.  On constate que nombreux spécialistes conseillent de limiter les sucres rapides, l’alcool (ou toute autre boisson stimulante) et les graisses d’origine animale, d’éviter les sauces, les fritures…. Le but étant aussi de faciliter la digestion pour être en bonne forme et rester réactif.
  • L’activité. Préservez une activité physique régulière en dehors de votre emploi, et trouvez un sport adapté, permettant de faire le vide, de rencontrer d’autres personnes et de maintenir votre corps en bonne forme.

Enfin, je vous invite à aller regarder ces liens vers des vidéo à propos du travail de nuit, des conséquences sur notre santé et autour du thème « travail & nuit » : Le travail de nuitLe Travail de nuit à France InterTravail de nuit, travail qui nuit

© Blog Nutrition Santé

Sources :  « Le Travail de Nuit » travail-emploi-sante.gouv.fr / via « Nutrition & Travail » par le Dr Gérard Araszkiewirz