Manger des tomates pourrait réduire le risque de cancer de la prostate, selon une nouvelle étude anglaise.

Les hommes qui consomment plus de 10 portions par semaine de tomates ont un risque d’environ 20% plus faible de développer un cancer de la prostate.

Cœur de Bœuf, Cornues des Andes, Marmande, La rossa, Banana Legs, Poire rose, tomates cerises, noire de Crimée, les variétés (cultivars) de tomates sont nombreuses, dont certaines très anciennes (découvrez le Conservatoire de la Tomate, avec plus de 650 variétés).

Originaire des Andes, la tomate se consomme autant salée que sucrée ou nature, cuite ou crue, et même en vin (vin de tomate Omerto).

Elle fait un effet bœuf dans toutes les cuisines et a même son festival dans différentes villes (au Château de la Bourdaisière entre Tours et Amboise, à Clapiers, etc.).

Au-delà de l’aspect gustatif, la tomate regorge de bonnes choses : selon une étude britannique récente publiée dans la revue Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention [1], les hommes qui consomment plus de 10 portions de tomates par semaine réduisent leur risque d’environ 20%.

Le cancer de la prostate est le deuxième cancer le plus fréquent chez les hommes dans le monde.

En France, le nombre de nouveaux cas estimés de cancer de la prostate en 2010 en France était de 71 500. L’âge moyen des patients au diagnostic en 2005 était de 71 ans, et avec un nombre de décès par cancer de la prostate estimés en 2010 à 8 790. [2]

Le cancer de la prostate est la 4ème cause de mortalité par cancer [3], avec moins de 10 000 décès par an. L’accentuation de la baisse de la mortalité par cancer de la prostate depuis 2000 est due à l’amélioration de la prise en charge de ce cancer.

Les spécialistes du cancer recommandent d’ailleurs de manger une variété de fruits et de légumes pour abaisser le risque de développer la maladie (« Manger 5 fruits et 5 légumes par jour » !).

L’équipe de chercheurs de Bristol a analysé les régimes alimentaires et les modes de vie d’environ 20 000 hommes britanniques âgés entre 50 et 69.

Ils ont trouvé que les hommes qui consommaient plus de 10 portions de tomates par semaine, que ce soit des tomates fraîches ou du jus de tomate, ont connu une réduction de 18% du risque de cancer de la prostate.

Rappelons que manger cinq portions de fruits ou de légumes par jour a également une influence pour réduire le risque de 24%. Les chercheurs soulignent que : « nos résultats suggèrent que les tomates peuvent être importantes dans le cadre de la prévention du cancer de la prostate« .

« Cependant, d’autres études doivent être menées pour confirmer nos conclusions, notamment à travers des essais cliniques sur l’homme« . Et, « les hommes doivent encore manger une grande variété de fruits et légumes, pour maintenir un poids santé et rester actif.« 

Les propriétés de lutte de la tomate contre le cancer proviendraient du lycopène (tétraterpène de la famille des caroténoïdes), un antioxydant qui peut protéger  l’ADN des dommages cellulaires.

Les chercheurs ont également examiné deux autres composants alimentaires liés au risque de cancer de la prostate : le sélénium, présents dans les aliments à base de farine comme le pain et les pâtes, et le calcium, dans les produits laitiers tels que le lait et le fromage.

Enfin, d’autres études sont nécessaires avant de faire des recommandations concrètes sur les aliments spécifiques que devraient consommer les hommes pour réduire leur risque de cancer de la prostate.

A noter, que l’étude ne précise pas si la consommation de tomate bio serait plus bénéfique.

© Blog Nutrition Santé – Jimmy Braun – Août 2014

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Sources externes

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• [1] bristol.ac.uk/news/2014/august/tomatoes-prostate-cancer.html
• [2] e-cancer.fr/Professionnels-de-sante/Les-chiffres-du-cancer-en-France/Epidemiologie-des-cancers/Les-cancers-les-plus-frequents/Cancer-de-la-prostate
• [3] who.int/mediacentre/factsheets/fs310/fr/
• Photo(s) © Andrea Riezzo

A voir

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• Le triomphe de la Tomate [Première diffusion : vendredi 22 août à 18h55 (durée 44 min)] Via : arte.tv/guide/fr/047959-000/le-triomphe-de-la-tomate

« L’épopée de la tomate jusque dans nos assiettes, du massif des Andes, dont elle est originaire, aux confins de la Chine. Si l’industrie agroalimentaire a trouvé le moyen d’optimiser les rendements et d’assurer une production de la tomate à la forme parfaite, c’est au détriment des saveurs. Producteurs et amoureux de la tomate œuvrent à préserver la diversité de cette espèce.

Pauvre en calories, mais riche en carotène et en vitamines, c’est l’un des aliments les plus consommés au monde, avec quelque 120 millions de tonnes chaque année. Une success-story commencée il y a cinq cents ans, quand la tomate, originaire d’Amérique du Sud, a trouvé sa place dans les jardins d’Europe. Tschio-Tschio-San, Trèfle du Togo, Russian Rose ou encore Striped German : ses noms attestent de son itinéraire mouvementé. À la fin du XIXe siècle à Naples, la « Pizza Margherita » marque son entrée dans la cuisine italienne et européenne. Mais si l’industrie agroalimentaire a trouvé le moyen d’optimiser les rendements et d’assurer une production à la forme parfaite, c’est au détriment des saveurs. Producteurs et amoureux de la tomate œuvrent à préserver la diversité de cette espèce qui est loin d’avoir livré tous ses secrets. »

• Découvrez une superbe galerie de photos de 2014, de la Tomatina, un festival annuel à Buñol, en Espagne où les participants s’engagent dans une bataille de tomates massive. Quelques 22 000 participants et 125 tonnes de tomates à l’événement de cette année. [via boston.com/bigpicture/2014/08/tomatina_2014.html]