L’heure des repas est un élément important dans l’amélioration de notre santé. Plusieurs chercheurs approfondissent le sujet depuis plusieurs années. L’on sait par exemple que l’heure du repas est plus critique pour la perte de poids que la quantité de calories, tout comme l’état d’esprit qui change nos choix alimentaires.
Une nouvelle étude pilote publiée le 30 août 2018 dans le Journal of Nutritional Sciences indique que des modifications mineures du petit-déjeuner et du dîner peuvent réduire la graisse corporelle. En effet, les changements dans les horaires du petit-déjeuner et du dîner peuvent réduire la graisse corporelle.
Au cours d’une étude de 10 semaines sur l’alimentation limitée dans le temps, des chercheurs de l’Université de Surrey (Royaume-Uni) ont étudié l’impact des changements de temps de repas sur les marqueurs diabète et maladies cardiaques.
Heure et graisse corporelle
Les participants à cette étude étaient divisés en deux groupes. Ceux qui devaient retarder leur petit-déjeuner de 90 minutes et diner 90 minutes plus tôt, et ceux qui mangeaient normalement.
Les participants étaient tenus de fournir des échantillons de sang et de compléter les carnets d’alimentation avant et pendant les 10 semaines d’intervention et de remplir un questionnaire de rétroaction immédiatement après l’étude.
Contrairement aux études précédentes dans ce domaine, les participants n’étaient pas tenus de suivre un régime strict et pouvaient manger librement, à condition qu’ils se trouvent dans une certaine fenêtre. Cela a aidé les chercheurs à déterminer si ce type de régime était facile à suivre dans la vie quotidienne.
Une perte de deux fois plus de graisse corporelle
Les chercheurs ont constaté que ceux qui changeaient leurs repas perdaient en moyenne plus de deux fois plus de graisse corporelle que ceux du groupe témoin, qui mangeaient normalement.
Si ces données pilotes peuvent être répétées dans des études de plus grande envergure, il semble possible que l’alimentation limitée dans le temps présente des avantages pour la santé.
Bien qu’il n’y ait pas eu de restrictions sur ce que les participants pouvaient manger, les chercheurs ont constaté que ceux qui changeaient leurs repas consommaient moins de nourriture que le groupe témoin.
Ce résultat a été étayé par des réponses au questionnaire qui ont révélé que 57% des participants ont noté une réduction de l’apport alimentaire due à une diminution de l’appétit, à une diminution des possibilités d’alimentation ou à une réduction des grignotages (en particulier le soir). Il est actuellement incertain que la période de jeûne plus longue entreprise par ce groupe ait également contribué à cette réduction de la graisse corporelle.
Dans le cadre de l’étude, les chercheurs ont également examiné si les régimes à jeun sont compatibles avec la vie quotidienne et l’engagement à long terme. Interrogés, 57% des participants estimaient qu’ils n’auraient pas pu maintenir les nouveaux horaires de repas au-delà des 10 semaines prescrites en raison de leur incompatibilité avec la vie familiale et sociale. Cependant, 43% des participants envisageraient de continuer si les heures de repas étaient plus flexibles.
Enfin, bien que cette étude soit petite (60 participants en bonne santé, âgés de 29 à 57 ans), les chercheurs soulignent que cette étude permet de fournir des informations inestimables sur la façon dont de légères altérations de nos repas peuvent avoir des effets bénéfiques sur notre corps. De plus, ils indiquent que les régimes à jeun sont difficiles à suivre et ne sont pas toujours compatibles avec la vie familiale et sociale. « Nous devons donc nous assurer qu’ils sont flexibles et propices à la vie réelle. Nous allons maintenant utiliser ces résultats préliminaires pour concevoir des études plus vastes et plus complètes sur l’alimentation limitée dans le temps ».
© Blog Nutrition Santé – Jimmy Braun – Août 2018
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Sources externes
- « A pilot feasibility study exploring the effects of a moderate time-restricted feeding intervention on energy intake, adiposity and metabolic physiology in free-living human subjects. », Journal of Nutritional Science, 2018; https://www.cambridge.org/core/journals/journal-of-nutritional-science/article/pilot-feasibility-study-exploring-the-effects-of-a-moderate-timerestricted-feeding-intervention-on-energy-intake-adiposity-and-metabolic-physiology-in-freeliving-human-subjects/9C604826401917A6CAD9CD10B72FEA32 ; DOI: 10.1017/jns.2018.13
Très intéressant comme article Jimmy ! Court, sources citées, c’est super limpide à lire ! Tu as fait un bon choix de sujet !
L’étude est très intéressante. On y dénote en effet une diminution des apports alimentaires des participants. On ne cite pas cependant que cette diminution peut être due à l’approche d’un autre repas. En effet, si on décale l’heure d’un repas, dans le réel, l’horloge biologique nous rattrape et nous rappelle que le suivant n’est dans pas longtemps !
La conclusion qui permet de dire que de petits changements dans l’alimentation peuvent avoir de bons impacts sur notre santé est particulièrement pertinente. On peut aussi la tourner à l’envers et dire que de petits changements peuvent avoir un impact désastreux !
Hâte de voir cette étude menée sur un plus grand nombre de sujets !
Au plaisir de lire tes prochains articles !
Quentin bonjour, merci beaucoup pour votre message, votre conclusion est parfaite et complète bien l’article.