Les stratégies pour maigrir ou stabiliser son poids santé sont nombreuses mais ne peuvent pas convenir à tous, et avoir des effets négatifs.
Parmi les recherches scientifiques qui s’attardent sur ce sujet, une étude dévoile de nouveaux résultats prometteurs.
En effet, une équipe de chercheurs révèlent que la pratique du jeûne intermittent et le fait de manger plus tôt dans la journée semblent réduire l’appétit et améliorer la combustion des graisses.
Ces résultats vont dans le sens de plusieurs études antérieures, dont l’une révélait que le fait de manger entre 8H et 14H régule la faim et aide à perdre du poids.

Coordonner les repas avec les rythmes circadiens
Manger tôt et sur un temps restreint dans la journée permet de réduire l’appétit et d’augmenter l’oxydation des graisses, mais n’affecte pas les dépenses énergétiques chez l’homme.
Des stratégies telles que le jeûne intermittent ou le fait de manger plus tôt dans la journée semblent aider les personnes à perdre du poids en réduisant leur appétit plutôt qu’en brûlant plus de calories.
C’est ce que rapporte une étude dont les résultats sont publiés dans le journal Obesity du 24 juillet 2019.
Cette étude est la première à montrer comment le moment des repas affecte le métabolisme énergétique sur 24 heures lorsque la prise alimentaire et la fréquence des repas sont appariées.
Coordonner les repas avec les rythmes circadiens, ou l’horloge interne de votre corps, peut être une stratégie puissante pour réduire l’appétit et améliorer la santé métabolique.
Les auteurs remarquent qu’une majorité de personnes trouve ces stratégies utiles pour perdre du poids ou pour maintenir leur poids, car elles semblent naturellement freiner l’appétit, ce qui peut aider les gens à manger moins.
De plus, ils signalent que les stratégies de planification des repas peuvent aider les personnes à brûler plus de graisse en moyenne sur une période de 24 heures.
Ils expliquent que la forme de jeûne intermittent quotidien, où le dîner est pris dans l’après-midi, a aidé des gens à améliorer leur flexibilité métabolique.
La flexibilité métabolique est la capacité à remanier les voies biochimiques du métabolisme pour contourner des obstacles et maintenir de nombreux objectifs biologiques.
Elle repose sur la capacité des cellules à modifier leurs circuits métaboliques en activant des voies compensatrices ou alternatives pour maintenir l’homéostasie énergétique et d’autres besoins.
Les auteurs de l’étude ont toutefois indiqué que les résultats concernant la combustion des graisses sont préliminaires.
Mais, « si ces stratégies aident les personnes à perdre de la graisse corporelle, il faudra les tester et les confirmer dans une étude beaucoup plus longue ».

De bonnes habitudes alimentaires sont importantes pour atteindre un poids santé
Pour réaliser cette étude, les chercheurs ont recruté 11 hommes et femmes adultes présentant un excès de poids.
Les adultes volontaires, généralement en bonne santé, âgés de 20 à 45 ans avaient le droit de participer s’ils avaient un indice de masse corporelle (IMC) compris entre 25 kg/m2 et 35 kg/m2 inclus, leur poids corporel entre 68 et 100 kg, une heure de coucher régulière entre 21h30 et minuit, et pour les femmes, un cycle menstruel régulier.
Les participants ont essayé deux stratégies différentes de synchronisation des repas dans un ordre aléatoire.
Un programme de contrôle dans lequel ils prenaient trois repas au cours d’une période de 12 heures, avec un petit-déjeuner à 8h00 et un dîner à 20h00.
Un autre programme où les participants prenaient trois repas sur une période de 6 heures, le petit-déjeuner étant servi à 8h00 et le dîner à 14h00.
Les mêmes quantités et types d’aliments ont été consommés dans les deux horaires.

Les participants à l’étude ont suivi les différents horaires pendant quatre jours consécutifs. Le quatrième jour, les chercheurs ont mesuré le métabolisme des participants (le nombre de calories, glucides, lipides et protéines brûlés).
Les chercheurs ont également mesuré l’appétit des participants toutes les trois heures lorsqu’ils étaient réveillés, ainsi que les hormones liées à la faim le matin et le soir.
Le programme de repas sur une période de 6 heures (jeûne intermittent quotidien de 18h) n’ait pas eu d’incidence significative sur le nombre de calories brûlées par les participants.
Cependant, les chercheurs ont découvert qu’il permettait de réduire les niveaux de ghréline (hormone de la faim), et d’améliorer certains aspects de l’appétit. Il a également augmenté la combustion des graisses au cours de la journée de 24 heures.

Pour conclure, les chercheurs précisent qu’ils ont pu améliorer la compréhension de l’impact du jeûne intermittent quotidien (alimentation restreinte dans le temps), ainsi que les stratégies de synchronisation des repas plus tôt dans la journée pour être en phase avec les rythmes circadiens.
Enfin, ils estiment que le jeûne intermittent et manger plus tôt sont deux grandes catégories de stratégies de planification de repas qui peuvent présenter des avantages pour la santé.
Cette étude aide à fournir davantage d’informations sur la manière dont les habitudes alimentaires, et pas seulement ce que nous mangeons, peuvent être importantes pour atteindre un poids santé.
© Blog Nutrition Santé – Jimmy Braun – Juillet 2019

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Sources externes
Eric Ravussin, Robbie A. Beyl, Eleonora Poggiogalle, Daniel S. Hsia, Courtney M. Peterson. Early Time‐Restricted Feeding Reduces Appetite and Increases Fat Oxidation But Does Not Affect Energy Expenditure in Humans. Obesity, 2019; 27 (8): 1244 DOI: 10.1002/oby.22518, https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/oby.22518
Photos rawpixel ; DapurMelodi ; Oleg Magni