Devenir végétarien : attention aux troubles alimentaires

Devenir végétarien dès l’adolescence : des avantages pour la santé ?

Devenir végétarien : attention aux troubles alimentairesDevenir végétarien aurait plusieurs avantages pour la santé, mais attention aux mauvais comportements et aux risques.

On ne devient pas végétarien du jour au lendemain, sans consulter son médecin traitant et/ou un médecin-nutritionniste.

Mais des mauvais comportements alimentaires (effet yoyo, carence…) peuvent être dramatiques sur la santé. Même s’il y a une différence entre être végétarien et végétalien, et que ces deux modes alimentaires se défendent, il est nécessaire d’être suivi lors d’un changement d’alimentation. Comme le montre le jugement récent de parents, on ne change pas son alimentation du jour au lendemain, encore moins celle de son enfant.

« Ce sont des parents qui en voulant surprotéger » leur enfant « l’ont laissée mourir », a estimé l’avocat de Sergine, Me Stéphane Daquo, qui a évoqué, durant sa plaidoirie, « un paradoxe immense ». Il a décrit des parents « maladroits, pleins de bonne volonté », à l’opposé des « monstres » qu’on a selon lui voulu dépeindre. Sans plaider la relaxe, Me Daquo a décrit la peine criminelle comme « inadaptée » et estimé que la perte de leur enfant constituait « la peine la plus insurmontable », qu’ils vivront « à perpétuité ». Source extrait (màj 1er Avril 2011) : Article à lire sur Le Figaro.

Végétarien : des avantages ? désavantages ?

Des études montrent qu’un régime alimentaire végétarien sain qui se compose de beaucoup de légumes, de fruits, de glucides complexes (amidon, glycogène, cellulose), d’aliments riches en fibres, pauvres en cholestérol et en graisses saturées pourraient aider à éviter les maladies cardiaques, un cholestérol élevé et excessif, ainsi que des problèmes de sur-poids et/ou d’obésité.

Le végétarien est quelqu’un qui choisit de ne pas manger de la viande, de poisson et de volaille. Certains végétariens respectent des règles alimentaires plus strictes et choisissent de ne pas manger tous les aliments dérivés d’animaux, tels que le fromage et les œufs (végétaliens).

Les végétariens doivent faire preuve de prudence dans le maintien de régimes qui leurs fournissent beaucoup de protéines, de calcium et de sources de fer pour qu’ils ne subissent pas les carences en nutriments qui peuvent causer une foule de problèmes de santé.

Les raisons du choix de devenir végétarien sont variées et peuvent inclure des croyances religieuses, la santé et les préoccupations environnementales et éthiques. Quand bien même de nombreux choix peuvent pousser une personne à devenir végétarienne, ce choix ne peut-être imposé radicalement. Choisir un régime végétarien peut-être bénéfique pour de nombreuses tranches d’âges, mais aussi être commun chez certains adolescents et jeunes femmes pour masquer un trouble alimentaire.

Le végétarisme et les troubles de l’alimentation

Selon le New Hampshire, spécialiste aussi des questions sur les troubles de la nutrition, auteur de guide santé sur les comportements alimentaires et conseils nutritionnels, notamment dans le traitement des troubles de l’alimentation, « le végétarisme (aux États-Unis, ndlr.)est courant parmi les patients souffrant de troubles alimentaires« . « Les adolescents peuvent utiliser le végétarisme, mais il existe des cas où l’adolescent l’utilise pour exprimer l’indépendance face à leurs parents, ce qui est commun à cet âge« . « Toutefois, ils peuvent également dans certains cas utiliser cette forme d’alimentation plus restrictive pour réduire l’apport en graisse et en calories qui peuvent conduire à des troubles de l’alimentation » explique Marcia Herrin, diététicienne et nutritionniste.

Si un adolescent prend soudainement le choix du végétarisme, il détient désormais la « légitimité » pour éviter certains  aliments à la table du dîner. « Oh, désolé, je ne peux pas manger ceci, je suis végétarien« . Et les parents sans le savoir ne vont pas remplacer les sources de protéines nécessaires dans cette nouvelle alimentation végétarienne.

L’adolescent a besoin, sur le plan nutritionnel, de tous les apports essentiels à sa santé s’il ne mange pas de viande. Cependant, pour quelqu’un qui est en proie à des troubles de l’alimentation, l’identification d’être un végétarien est un « masque » parfait pour éviter de nombreux aliments, soit dans leur objectif de perte de poids, et leur donnant une fausse impression de sécurité, certains qu’ils ont trouvé une solution dans leur trouble de l’alimentation.

Une étude américaine menée par le journal American Dietetic Association en 2009 a révélé que les jeunes adultes, âgés de 15 à 23 ans, qui ont déclaré être végétariens, étaient plus susceptibles, à un moment donné, à adopter des comportements malsains de perte de poids comme la boulimie, l’anorexie et la supplémentation par des pilules ou des laxatifs. Les troubles alimentaires ont un très haut taux de mortalité et causent des troubles mentaux conséquents, de sorte que les jeunes filles et femmes utilisant le végétarisme pour cacher leurs troubles alimentaires peuvent attiser des conséquences graves, voire mortelles.

En ce qui concerne la question de laisser votre enfant ou votre adolescent choisir le mode alimentaire du végétarisme, des conseils auprès d’un professionnel de santé sont à prendre sans plus attendre. Que la famille mange végétarien ou non. L’enfant doit attendre de pratiquer cette forme restrictive d’alimentation jusqu’à ce qu’il mange par ses propres moyens et seulement si sa santé le permet.

Si une seule personne pratique le végétarisme, il est parfois un inconvénient majeur pour les autres membres de la famille, et au pire, augmente le végétarisme à risque avec un trouble de l’alimentation souvent présent. Puisque se nourrir comme un végétarien nécessite de connaître parfaitement ses vrais besoins et les apports que les aliments substitutifs apportent.

Cela nous ramène à la question initiale,  qui est de savoir si le végétarisme peut accroître le risque d’un trouble de l’alimentation. En fait, tout dépend de la motivation derrière les raisons de ce choix de devenir végétarien. Consulter son médecin traitant et un médecin-nutritionniste sera donc un élément indispensable avant de changer quoi que ce soit dans l’alimentation quotidienne.

Même si notre corps peut nous guider dans nos besoins alimentaires, le suivi médical est doublement indispensable chez les enfants et pour toutes personnes susceptibles d’avoir des troubles alimentaires ou psychologiques.

m-àj 04/04/2011

Même s’il n’y a pas d’études concernant les adolescents qui ont toujours été végétariens, il semble logique de penser qu’il n’y a pas de risques à condition de ne pas supprimer certains groupes d’aliments au moment de l’adolescence. En revanche l’adoption d’une alimentation végétarienne lors de l’adolescence, peut entraîner des risques : carences en vitamines B2, B12, calcium et vitamine D lors d’une alimentation végétalienne, mais surtout risques de survenue de troubles du comportement alimentaire. Il est légitime de renforcer encore d’avantage la surveillance lorsqu’un adolescent qui souffre d’anorexie mentale devient végétarien et le reste pendant l’évolution de sa maladie. Il est donc nécessaire d’avertir l’adolescent qu’en cas de choix du végétarisme comme modèle alimentaire, il doit faire contrôler régulièrement la prise énergétique totale et les apports en vitamines et en minéraux.  Pr Fernand LAMISSE, Nutrition (Tours) via « TCA et alimentation végétarienne« .

6 conseils pour les parents face aux troubles alimentaires

Si vous pensez que votre enfant (ou adolescent) peut être aux prises avec un trouble de l’alimentation, il faut agir rapidement.

1. Si vous soupçonnez un trouble de l’alimentation, et que vous voulez aborder ce sujet très sensible, ne pas le faire de façon accusatrice. Mettre davantage l’accent sur les comportements qui ne sont pas discutables pour sa santé. Vous pourriez dire: « Chérie, j’ai remarqué que tu avais juste mangé une pomme et un bol de soupe pour le dîner. Cela me préoccupe car ce n’est pas assez d’éléments nutritifs pour ton corps et ton développement. » Quand vous parlez à votre enfant, assurez-vous que cela ne se fasse pas pendant une tension quelconque et que vous n’êtes pas à d’autres distractions. Il faut faire cet échange de manière personnelle, aimante et confidentielle.

2. Évitez les déclarations furieuses avec des blâmes ou des critiques.

3. Connaître les signes précurseurs de troubles de l’alimentation. Vous pouvez et devez vérifier les signes et symptômes de troubles de l’alimentation auprès de professionnels de santé.

4. Prenez rendez-vous avec le médecin traitant de votre enfant pour un examen médical et l’évaluation éventuelle d’un trouble de l’alimentation. Si un trouble de l’alimentation est confirmé, votre médecin peut vous aider  à trouver le spécialise et professionnel de santé qui trouvera le traitement face aux troubles alimentaires en phase avec votre enfant.

5. Et n’oubliez pas, plus le trouble de l’alimentation est traitée tôt, plus le temps de récupération sera rapide, avec moins de dégâts sur la santé physique et émotionnelle de votre enfant.

6. La plupart des personnes (adolescents, jeunes femmes…) ont besoin de l’appui de leur partenaire et/ou de leurs parents. La meilleure façon de lui donner est de demander: « Comment puis-je t’aider? ». De cette façon, l’adolescent/la personne se sent toujours entourée, et garde aussi le contrôle sur la façon dont elle est prise en charge. C’est aussi en renforçant la confiance et l’indépendance, que la récupération sera la plus optimale.

© Blog Nutrition Santé

Sources via Child Hood Eating Disorders / Bulimia.com

11 réflexions sur “Devenir végétarien dès l’adolescence : des avantages pour la santé ?

  1. Je suis choquée. Ecrire un article sur le choix du végétarisme à l’adolescence pour évoluer vers
    des conseils au parents face à des troubles du comportement alimentaire de leurs enfants c’est malhonnête!

    De qui dépendez vous pour être si éloigné des réels intérêts du végétarisme y compris pour les adolescents?
    C’est tellement loin d’être une forme restrictive d’alimentation. Faites une vraie étude et vous verrez sans aucun doute que les végétariens mangent plus diversifié que les autres!

    Merci de ne pas alarmer inutilement parents et enfants qui cherchent à réfléchir à leur mode d’alimentation.

  2. Cet article est truffé d’erreurs scientifiques! Je conseille à l’auteur la lecture de la Position officielle de l’association américaine de diététique:
     » La position de l’Association Américaine de Diététique est que les alimentations végétariennes (y compris végétaliennes) bien conçues sont bonnes pour la santé, adéquates sur le plan nutritionnel et peuvent être bénéfiques pour la prévention et le traitement de certaines maladies. Les alimentations végétariennes bien conçues sont appropriées à tous les âges de la vie, y compris pendant la grossesse, l’allaitement, la petite enfance, l’enfance et l’adolescence, ainsi que pour les sportifs. » »
    http://www.alimentation-responsable.com/node/29

  3. Merci Hecatessence et Renée pour vos commentaires! Étant moi-même plus végétarien que carnivore (et oui désolé j’aime trop les animaux, sensibles eux aussi, les retrouver dans mon assiette ne me convient pas totalement).

    Vos missives me semblent bien complémentaires (merci Renée pour votre lien indispensable), pour botter touche un angle sans doute mal attaqué dans l’article, puisqu’il parle aussi de troubles alimentaires. Par contre, il est bien signalé dans le billet que « Devenir végétarien aurait plusieurs avantages pour la santé, mais attention aux mauvais comportements et aux risques. […] », et surtout que l »‘On ne devient pas végétarien du jour au lendemain, sans consulter son médecin traitant et/ou un médecin-nutritionniste. […] ».

    L’accent visé se situe surtout sur « savoir si le végétarisme peut accroître le risque d’un trouble de l’alimentation.[…] » et « tout dépend de la motivation derrière les raisons de ce choix de devenir végétarien. Consulter son médecin traitant et un médecin-nutritionniste sera donc un élément indispensable avant de changer quoi que ce soit dans l’alimentation quotidienne« . Après je comprends (et vous m’éclairez sur cette voie) sur le fait qu’il puisse naître un amalgame à la lecture. Il s’agissait juste de dire que le végétarisme c’est bien, mais qu’un végétarisme qui cache un trouble alimentaire peut-être aussi nuisible pour la santé, autant que d’être carnivore et d’avoir des troubles alimentaires. Passer par la case d’un professionnel de santé, dans le cas d’un changement d’alimentation tel que passer de carnivore à végétarien, semble plutôt obligatoire, et en particulier pour un adolescent, dont les parents/famille ne le seraient pas, afin de lui donner peut-être l’occasion de ne pas faire d’erreur, non pas sans conséquence.
    Merci pour vos messages et nous tiendrons compte de votre regard pour la suite.

    Pour les sources de l’article via Child Hood Eating Disorders / Bulimia.com /&/ TCA et alimentation végétarienne

    1. Et dans le cas d’un enfant végétarien, élevé par des parents végétariens, et qui souhaite remanger de la viande? Cela peut-il cacher un trouble alimentaire, un début de maladie mentale? L’ado qui souhaite remanger de la viande doit-il consulter un nutritionniste?

  4. Les végétariens vivent plus longtemps, en moyenne, que les omnivores. Doit-on également consulter un médecin avant de devenir omnivore? Ce serait pourtant plus logique. Pourquoi faire un amalgame entre le végétarisme, qui est un choix éthique, moral, écologique, et sain, et les troubles du comportement alimentaire?

  5. @Renée J’adore votre dernier commentaire 😉 même si son ton (rouge) semble douteux sur sa destinée. Ça me fait penser aux têtards, qui sont d’abord végétariens, puis omnivores et enfin carnivores. Mais même dans cette situation que vous soumettez, pourquoi ne pas en parler avec un professionnel de santé (?) Dans une démarche personnelle, afin de s’assurer de ne pas compromettre sa santé, dans le cas d’une pathologie ou d’un régime propre à une personne. Bouleverser sont alimentation (dans un sens ou l’autre) n’est peut-être pas qu’un jeu d’enfant. Bien qu’Internet et de nombreuses sources (revues, livres, etc.) soient disponibles ailleurs pourquoi cela devrait-il se passer d’en parler avec son médecin de famille ou à un médecin-nutritionniste? –

    Pour abonder dans votre « situation imaginée », une discussion intéressante à lire ici : « Mon mari est végétarien, pas moi. Quel choix d’alimentation pour notre BB? »

    @Hecatessence Je me suis inscris sur votre forum, qui est très sympa, a priori d’autres membres ont un angle différent « Je trouve que tu fais là un raccourci énorme qui dénature l’article en question. » (Grenadine via poste #5) / Rassurez-vous donc sur l’intention de l’article, et en effet il s’agit plus d’une « interprétation » causée par des titrages peut-être (sûrement) pas bien adaptés…

    @lelfe Je comprends que vous puissiez percevoir un amalgame entre le végétarisme et les troubles du comportement alimentaire dans cet article, mais en relisant le tout et les commentaires, on comprend bien que ce n’est le but. 😉

  6. Bonne idée d’être passé par vegeweb…
    Peut être en naîtra t’il un prochain article moins … etrange… changement d’angle effectivement necessaire.
    Je copie mon message sur ce post :
    Ha ces ados, quels bandes d’inconscients…
    C’est certain, si c’est si dangereux de devenir végétarien, que dire du végétalisme !! malheureux parents, sauvez vos ados déviants…
    Non, sans blague, si on est plutot favorable, alors on fait un article plutot favorable, rassurant et informatif.
    Si les ados prennent souvent des risques, ce n’est certainement pas en devenant végétariens…
    Le vegetarisme, une alimentation plus restrictive ?!! Aux etats unis… l’empire du hamburger ?! Mais le vegetarisme est une alimentation qui ouvre des horizons aux bouffeurs de mac do, maxi burger frite coca…
    Les troubles alimentaires sont la norme aux states !!! ceux qui « masquent » leurs troubles alimentaires par le vegetarisme risquent de s’en sortir un jour, les obeses, eux, risques bien de le rester…
    « Chéri, j’ai remarqué que tu n’avais pris que trois king size, tu ne veux pas une grande frite en plus ?… »
    Sans compter les nombreux témoignages d’anorexiques que le vegetarisme a aidé à s’en sortir…

  7. En tout cas, c’est agréable de voir une rédac réactive et non absente ou dicatoriale. Mes compliments pour votre attitude!

    Etant moi-même végétalien (et végétarien depuis l’age de 5 ans sans accord familial), je constate qu’on se focalise sur le végétarisme sans regarder que les régimes proposés (ou acceptés) par des parents omnivores à leurs enfants sont proprement scandaleux! (Je pense à l’enfant qui ne mange quasiment que des viandes ou poissons panés, refuse systématiquement les légumes et se goinfre de sucrerie).
    Il y a une réelle prévention à faire de ce côté là car ce sont des régimes alimentaires dangereux et déséquilibrés. Pour autant, il est difficile de confronter des parents à cela car c’est sous entendre qu’ils sont de mauvais parents… Ce que l’on hésite pas à dire à des parents végétar(l)iens!

    1. @Cocyte Merci pour votre commentaire et réaction, bien complémentaire. En attendant de rééditer un prochain article sur ces pistes.

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