Qui n’a jamais eu de fringales lève la main.
Une fringale est une faim insatiable. Une envie soudaine de dévorer quelque chose. Une soif de nourriture.
Peut-être qu’en lisant ces lignes vous salivez déjà pour un aliment alors que vous avez le ventre plein.
Cette fringale pressante peut avoir plusieurs origines.
Soit elle est d’ordre physiologique ou psychologique, et même voire les deux.
Vous avez furieusement envie d’une barre de chocolat ? Subitement vous désirez une tartine de beurre demi-sel avec une tranche de comté ? Vous regardez d’un œil affamé le reste de gratin à chaque fois que vous passez devant le four ?
Vous êtes atteint d’une fringale.
Sans grand danger en apparence, les fringales sont pourtant un message à ne pas prendre à la légère, surtout si elles sont régulières et incontrôlables.
Pour les éviter, il convient avant toute chose de bien s’alimenter.
Derrière les fringales se cachent différentes choses comme des carences, ou un manque affectif.
De la sorte, il semble nécessaire de bien s’interroger sur ce que nous apportent vraiment ces compulsions alimentaires et de les réduire.
Une revue de plusieurs études scientifiques publiée en octobre 2018 dans le journal Current Opinion in Endocrinology, Diabetes and Obesity confirme que les fringales peuvent être réduites.
Fringales et poids corporel : une réponse conditionnée
La soif de nourriture, le désir intense de manger certains aliments, peuvent saboter les efforts visant à maintenir des habitudes alimentaires saines et un poids corporel sain, peu importe la période de l’année.
Cependant, un examen de 28 études scientifiques évaluées par des pairs corrobore en grande partie les conclusions selon lesquelles des modifications du régime alimentaire, des médicaments sur ordonnance, de l’activité physique et de la chirurgie bariatrique réduisent le désir.
L’appétit influe sur ce que les gens mangent et sur leur poids, mais nous avons le contrôle de certains éléments de notre comportement et de notre alimentation, soulignent les auteurs.
Être conscient de ces désirs nous donne plus de contrôle sur eux.
Par exemple, un moyen éprouvé de réduire le désir d’un aliment est de le manger moins souvent.
En d’autres termes, il vaut mieux supprimer quelque chose de votre alimentation que d’essayer d’en manger de plus petites portions.
L’avantage de l’état de besoin est qu’il s’agit d’une réponse conditionnée que nous pouvons désapprendre.
Ce n’est pas facile, mais cela peut être fait.
Les fringales influencent le poids corporel
Fournir des informations à jour sur les interventions qui modifient les fringales est un point important en nutrition.
Afin d’aider le plus grand nombre, les chercheurs souhaitent avancer sur les effets des déterminants sociaux et des controverses actuelles sur les fringales.
Les interventions de perte de poids en chirurgie alimentaire, pharmacologique et bariatrique diminuent les fringales. Les interventions d’activité physique diminuent également les envies de fumer.
Il existe un potentiel de réponses différentielles dans les fringales de différents groupes démographiques et socio-économiques, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires.
Restez motivé !
Les réductions du besoin alimentaire découlent de la réduction de la fréquence de consommation d’aliments désirés, indépendamment du contenu énergétique.
La plupart des résultats continuent de soutenir le modèle de conditionnement des envies de manger.
Parmi les points actuels à retenir de l’examen réalisé par les chercheurs, notons :
- Perdre du poids réduit le besoin de nourriture.
- Méfiez-vous de tout ce qui peut augmenter les envies de fumer.
- Les fringales représentent jusqu’à 11% des comportements alimentaires et de la prise de poids, plus que la génétique, et nous n’avons pas assez d’explication sur ce sujet actuellement.
- De nombreux médicaments contre l’obésité (sémaglutide, lorcasérine, phentermine et liraglitude, entre autres) réduisent le besoin.
Enfin, il est important de retenir que différents groupes démographiques et socio-économiques peuvent avoir des réponses différentes aux envies de manger.
On sait peu de choses sur ces différences potentielles, et des investigations supplémentaires sont nécessaires.
La soif de nourriture est un élément important du puzzle de la perte de poids.
Bien sûr, la fringale n’explique pas à 100% la prise de poids.
Un certain nombre d’autres facteurs, notamment la génétique et le comportement alimentaire, sont également impliqués.
Pour conclure, et sans transformer la rigueur nécessaire contre le grignotage en obsession maladive, méfiez-vous des fringales et restez motivé même pendant les fêtes de fin d’année.
© Blog Nutrition Santé – Jimmy Braun – Décembre 2018
Ce blog nutrition santé n’a pas vocation à remplacer votre relation avec votre médecin traitant. Les renseignements contenus sur le Blog Nutrition Santé sont tous rédigés avec des sources scientifiques et ne peuvent pas répondre à des questions médicales spécifiques, mais sont donnés à des fins purement informatives et complémentaires. Lire la suite.
Sources externes
- « Current Opinion in Endocrinology & Diabetes and Obesity », 2018, https://journals.lww.com/co-endocrinology/Abstract/2018/10000/Food_cravings_and_body_weight___a_conditioning.4.aspx
- Photos © Court Prather ; gbarkz ; Chris Benson ; Marvin Meyer ; Angelos Michalopoulos
- « Fringales : Comment les gérer et les éviter », http://www.doctissimo.fr/html/nutrition/bien_manger/15860-fringales.htm
- « 25 astuces anti-fringales vraiment bluffantes », https://www.femmeactuelle.fr/minceur/astuces-minceur/astuces-anti-fringales-48569
- « Comment éviter les fringales pendant la grossesse ? », https://www.passeportsante.net/fr/grossesse/Fiche.aspx?doc=fringales-grossesse