Manger 1 œuf par jour est lié à un risque moins élevé de diabète de type 2.
Les métabolites d’œufs présents dans le sang sont associés à un risque moins élevé de diabète de type 2.
Telles sont les conclusions d’une étude menée à l’Université de la Finlande de l’Est. Les résultats ont été publiés en décembre 2018 dans la revue médicale Molecular Nutrition and Food Research.
En effet, les résultats de cette étude semble indiquer que la consommation d’un œuf par jour est associée à un profil de métabolites sanguins lié à un risque moins élevé de diabète de type 2.

Consommer un œuf par jour réduit votre risque de diabète de type 2
Une forte consommation d’œufs a toujours été découragée, principalement en raison de leur forte teneur en cholestérol.
Aussi, les œufs entrent en jeu dans de nombreuses recettes de l’industrie. Ceci en fait un produit agricole sur-produit, parfois issu d’élevages dont les conditions sont catastrophiques.
En France, il est possible de connaître l’origine des œufs achetés grâce à un code marqué sur chaque œuf : 0 pour le « bio », 1 pour le « plein air » et le « Label rouge », 2 pour les œufs de poules élevées au sol et 3 pour les œufs de poules élevées en batterie.
Pour obtenir des informations plus précises sur le marquage des œufs et l’étiquetage, consultez les sites suivants : L214, CNPO, economie.gouv.fr.
Cependant, les œufs constituent également une source importante de nombreux composés bioactifs pouvant avoir des effets bénéfiques sur la santé.
Cela signifie que les effets sur la santé de la consommation d’œufs sont difficiles à déterminer en se basant uniquement sur leur teneur en cholestérol.

Mieux comprendre les mécanismes sous-jacents aux effets physiologiques de la consommation d’œufs
Les chercheurs ont déjà montré dans une étude publiée en 2015 que la consommation d’environ un œuf par jour était associée à un risque moins élevé de diabète de type 2 chez les hommes d’âge moyen participant à l’étude du facteur de risque de cardiopathie ischémique.
Le but de cette nouvelle étude était d’explorer les composés potentiels qui pourraient expliquer cette association en utilisant la métabolomique non ciblée, une technique moderne qui permet de dresser un profil large des produits chimiques dans un échantillon.
La métabolomique étudie l’ensemble des métabolites primaires (sucres, acides aminés, acides gras, etc.) et des métabolites secondaires (polyphénols, flavonoïdes, alcaloïdes, etc.) présents dans une cellule, un organe, un organisme.

L’étude a révélé que les échantillons de sang d’hommes qui mangeaient plus d’œufs comprenaient certaines molécules lipidiques en corrélation positive avec le profil sanguin d’hommes n’ayant pas souffert de diabète de type 2.
En outre, les chercheurs ont identifié plusieurs composés biochimiques dans le sang qui prédisaient un risque plus élevé de développer un diabète de type 2, notamment l’acide tyrosine, un acide aminé.
L’étude suggère des mécanismes plausibles qui pourraient au moins en partie expliquer l’association inverse entre la consommation d’œufs et le risque de diabète de type 2 plus faible observé auparavant.
Pour conclure, bien qu’il soit trop tôt pour tirer des conclusions probantes, les chercheurs ont maintenant quelques indications sur certains composés liés aux œufs qui pourraient jouer un rôle dans le développement du diabète de type 2.
D’autres investigations approfondies avec des modèles cellulaires et des études d’intervention sur l’homme utilisant des techniques modernes, comme la métabolomique, sont nécessaires pour comprendre les mécanismes sous-jacents aux effets physiologiques de la consommation d’œufs.
In fine, n’abusez tout de même pas des œufs. Une consommation accrue d’œufs et de cholestérol augmente les maladies cardiaques et le risque de décès prématuré comme le rapporte une autre étude publiée en mars 2019 dans la revue JAMA.
Les jaunes d’œufs sont l’une des sources les plus riches en cholestérol alimentaire parmi tous les aliments couramment consommés. Un gros œuf contient 186 milligrammes de cholestérol alimentaire dans le jaune.
Selon cette deuxième étude, les gens devraient limiter leur consommation de cholestérol alimentaire en réduisant les aliments riches en cholestérol tels que les œufs et la viande rouge.
Mais les chercheurs indiquent qu’il ne faudrait pas pour autant bannir complètement les œufs et autres aliments riches en cholestérol contenus dans les repas, car les œufs et la viande rouge sont de bonnes sources de nutriments essentiels tels que les acides aminés essentiels, le fer et la choline. Au lieu de cela, choisissez des blancs d’œufs plutôt que des œufs entiers ou mangez des œufs entiers avec modération.
© Blog Nutrition Santé – Jimmy Braun – Janvier 2019
Ce blog nutrition santé n’a pas vocation à remplacer votre relation avec votre médecin traitant. Les renseignements contenus sur le Blog Nutrition Santé sont tous rédigés avec des sources scientifiques et ne peuvent pas répondre à des questions médicales spécifiques, mais sont donnés à des fins purement informatives et complémentaires.
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Sources externes
« Metabolic Profiling of High Egg Consumption and the Associated Lower Risk of Type 2 Diabetes in Middle‐Aged Finnish Men. », Molecular Nutrition & Food Research, 2018 ; 1800605 DOI: 10.1002/mnfr.201800605
« Egg consumption and risk of incident type 2 diabetes in men: the Kuopio Ischaemic Heart Disease Risk Factor Study. », The American Journal of Clinical Nutrition, Volume 101, Issue 5, 2015, Pages 1088–1096, https://doi.org/10.3945/ajcn.114.104109
« Associations of Dietary Cholesterol or Egg Consumption With Incident Cardiovascular Disease and Mortality. », JAMA, 2019 DOI: 10.1001/jama.2019.1572
Photos © Annie Spratt ; Hello I’m Nik ; Gaelle Marcel ; Lucy Bishop
Bonjour, voici un article intéressant. Je préconise aussi les oeufs, a manger très régulièrement. ( je les adores après le sport ou quand j’ai un petit creux 😉
Je n’ai pas étudiée la questions mais y a t’il une consommation journalière a ne pas dépasser ?
Bonjour Paul, merci pour votre commentaire. Les œufs, qui se conservent à 4 °C et ne se lavent pas, peuvent se consommer plusieurs fois par semaines comme l’indiquent différentes. En se basant sur un à trois œufs par jour ça devrait rester raisonnable pour profiter des bienfaits des œufs chez une personne en bonne santé. Après cela dépend de la qualité de l’œuf, de l’état de santé de chacun, de l’activité physique et de la qualité de l’alimentation au quotidien. Avant de vouloir manger trop, il faut d’abord manger sain. L’autre point est qu’un gros œuf contient 186 milligrammes de cholestérol alimentaire dans le jaune, et bien qu’il apporte de bonnes sources de nutriments essentiels tels que les acides aminés essentiels, le fer et la choline, il faut être attentif au cholestérol et tout ce qui est consommé avec et en dehors.
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