Les champignons regorgent de bienfaits pour la santé.

Des études révèlent qu’ils sont notamment nos alliés pour combattre le déclin cognitif et lutter contre les maladies neurodégénératives.

Par ailleurs, dans une vaste étude publiée le 5 septembre dans International Journal of Cancer, des chercheurs suggèrent un lien entre la consommation de champignons et un risque plus faible de cancer de la prostate.

Les résultats proviennent de données collectées auprès de plus de 36 000 hommes japonais sur plusieurs décennies.

Vertus des champignons pour la prostate

---

La prostate fait partie de l’appareil reproducteur masculin, de la taille d’une prune ou de noix.

C’est une petite glande que l’on ne trouve que chez l’homme, qui produit un liquide qui fait partie du sperme.

Le cancer de la prostate débute lorsque les cellules de la prostate commencent à se développer de manière incontrôlable.

Précisons, qu’il s’agit de l’une des formes de cancer les plus courantes chez les hommes.

On dénombre plus de 1,2 million de nouveaux cas diagnostiqués dans le monde en 2018, le risque augmentant avec l’âge.

D’autre part, les champignons sont largement utilisés en Asie, tant pour leur valeur nutritive que pour leurs propriétés médicinales.

Des essais au tube et des études menées sur des organismes vivants ont montré que les champignons pouvaient potentiellement empêcher le cancer de la prostate.

Cependant, la relation entre la consommation de champignons et le cancer de la prostate chez l’homme n’a jamais été étudiée auparavant.

Une étude qui confirme l’intérêt de consommer des champignons

---

Il s’agit de la première étude de cohorte indiquant le potentiel des champignons de prévenir le cancer de la prostate au niveau de la population.

Bien que cette étude suggère qu’une consommation régulière de champignons pourrait réduire le risque de cancer de la prostate, les chercheurs souhaitent également souligner le fait qu’il est beaucoup plus important de suivre un régime alimentaire sain et équilibré que de remplir votre panier de champignons.

Pour cette étude, ils ont suivi deux cohortes composées de 36 499 hommes âgés de 40 à 79 ans à Miyagi et à Ohsaki, au Japon, de 1990 et 1994 respectivement.

La durée de suivi pour la cohorte Miyagi s’est étendue du 24 juin au 31 décembre 2014 (soit 24,5 ans), tandis que la période de suivi pour la cohorte Ohsaki s’est étendue du 1er janvier 1995 au 31 mars 2008 (soit 13,25 ans).

Les hommes ont été invités à remplir un questionnaire sur leurs modes de vie, tels que la consommation de champignons et d’autres aliments, l’activité physique, le tabagisme et les habitudes de consommation, et à fournir des informations sur leur éducation, leurs antécédents familiaux et médicaux.

Un suivi à long terme des participants a indiqué que la consommation régulière de champignons réduisait le risque de cancer de la prostate.

Ceci était particulièrement significatif chez les hommes de 50 ans et plus, et chez les hommes dont le régime alimentaire était principalement composé de viande et de produits laitiers, et une consommation limitée de fruits et légumes.

L’analyse statistique des données a montré que la consommation régulière de champignons était liée à un risque moins élevé de cancer de la prostate, quelle que soit la quantité de fruits et de légumes, de viande ou de produits laitiers.

Parmi les participants, 3,3% ont développé un cancer de la prostate au cours de la période de suivi.

Les participants qui consommaient des champignons une ou deux fois par semaine avaient 8% moins de risque de développer un cancer de la prostate que ceux qui consommaient des champignons moins d’une fois par semaine.

Tandis que ceux qui en consommaient trois fois ou plus par semaine présentaient un risque de 17% moins élevé que les autres.

Selon les auteurs, « les champignons sont une bonne source de vitamines, de minéraux et d’antioxydants, en particulier de L-ergothionéine », qui est censé atténuer le stress oxydatif.

Ce stress correspond à un déséquilibre cellulaire résultant d’une mauvaise alimentation et de choix de mode de vie, ainsi que l’exposition à des toxines environnementales pouvant conduire à une inflammation chronique responsable de maladies chroniques telles que le cancer.

Enfin, les résultats de cette étude suggèrent que les champignons pourraient avoir un effet positif sur la santé des humains, « même si d’autres études fournissant davantage d’informations sont nécessaires pour confirmer cette relation », ajoutent les auteurs.

© Blog Nutrition Santé – Jimmy Braun – Octobre 2019

Ce blog nutrition santé n’a pas vocation à remplacer votre relation avec votre médecin traitant. Les renseignements contenus sur le Blog Nutrition Santé sont tous rédigés avec des sources scientifiques et ne peuvent pas répondre à des questions médicales spécifiques, mais sont donnés à des fins purement informatives et complémentaires.

Lire la suite.

Sources externes

---

Shu Zhang, Yumi Sugawara, Shiuan Chen, Robert B. Beelman, Tsuyoshi Tsuduki, Yasutake Tomata, Sanae Matsuyama, Ichiro Tsuji. Mushroom consumption and incident risk of prostate cancer in Japan: A pooled analysis of the Miyagi Cohort Study and the Ohsaki Cohort Study. International Journal of Cancer, Septembre 2019; DOI: 10.1002/ijc.32591, https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/ijc.32591

Photos © Andrew Ridley ; Sébastien Marchand ; Nick Grappone ; Ala