Avoir toujours un poisson sous la main ?
Les oméga-3 (acides gras eicosapentaénoïque, EPA) sont souvent l’objet des tribunes de revues spécialisées en santé ou beauté & bien-être. Même si l’effet de mode semble évident, il ne s’agit pas là que d’un coup médiatique et marketing, puisque de nombreuses études en cours permettent d’avoir des résultats fiables sur les effets des omégas. Connus pour améliorer le système cardiovasculaire, réduire les effets du temps (antioxydant) ou pour la prévention du cancer du sein chez les femmes, les oméga 3 sont aussi de bons compagnons pour d’autres pathologies. Les Oméga 3 pourraient réduire selon plusieurs études les symptômes de la dépression et de la survenue de bouffées de chaleur (ménopause), selon deux études récentes menées au Canada.
Selon les résultats d’essais cliniques « randomisés », les supplémentations en acide éthyl-eicosapentaénoïque (EPA-E) conduit à des améliorations dans les symptômes dépressifs et réduit la fréquence des bouffées de chaleur chez les femmes ménopausées.
De nombreuses études d’observation et des essais non contrôlés ont rapporté les bienfaits des huiles de poisson et d’acides gras oméga-3, acide docosahexaénoïque (DHA) et de l’EPA sur le comportement et l’apprentissage (la mémoire), en particulier chez les enfants, et aussi bien pour l’amélioration des symptômes de la dépression.
« À notre connaissance, les recherches faites ont permis de tirer quelques conclusions en comparant l’effet des oméga éthyliques, de l’acide eicosapentaénoïque en supplémentation avec un placebo, sur les symptômes dépressifs chez les femmes d’âge moyen », écrit l’auteur principal, Michel Lucas dans l’American Journal of Clinical Nutrition .
« Parce que les suppléments en EPA et DHA ont des résultats bénéfiques sur les maladies cardiovasculaires, ils n’ont pas d’effets secondaires graves, et il peut-être utile d’en déduire que pour réduire les bouffées de chaleur il est bénéfique, et les recherches doivent être encouragées chez les femmes d’âge moyen avec des symptômes de ménopause et d’états dépressifs », a ajouté Lucas. Et les effets sur les bouffées de chaleur doivent être communiquées dans une prochaine publication sur la ménopause.
Dépression
Pour l’étude de la dépression, les chercheurs de Laval au Canada ont recruté 120 femmes ménopausées présentant des symptômes de détresse psychologique et de dépression, et de manière aléatoire elles ont été amené à des supplémentations quotidiennes en E-EPA et éthyl-DHA (1,05 et 0,15 g, respectivement, fournies par Isodis Natura) ou par un placebo (huile de tournesol) pendant huit semaines.
Au début de l’étude, tous les participants ont été classés comme étant légèrement à modérément déprimés, et environ un quart d’entre eux avaient vécu un épisode dépressif majeur (EDM). Après huit semaines d’étude, une amélioration dans le groupe des oméga-3 et le groupe placebo a été observée.
Les raisons d’être positifs pour les oméga-3 contre la dépression
L’année dernière, des chercheurs Norvégiens ont indiqué que la prise régulière et à long terme d’oméga-3 par le biais d’huile de foie de morue peut protéger les gens contre les symptômes de la dépression.
L’étude publiée dans le Journal of Affective Disorders, suivi auprès de 21.835 sujets âgés entre 40 et 49 et 70 et 74 ans, a permis de constater que la prévalence des symptômes dépressifs était de 29% inférieur chez les utilisateurs réguliers d’huile de foie de morue que dans le reste de la population.
En outre, une étude conjointe anglo-iranienne a rapporté que les symptômes de dépression ont été réduits de 50% à la suite d’une prise de 1 gramme par jour de suppléments en EPA, et qu’un effet similaire à celui du Fluoxétine (antidépresseur) a été obtenu, selon des constatations publiées dans le Australian and New Zealand Journal of Psychiatry.
Bouffées de chaleur
La deuxième étude proposée par Lucas et ses collègues examine la fréquence et le score (intensité) des bouffées de chaleur dans la même population d’étude. Au début de l’étude, les femmes ont connu une moyenne de 2,8 bouffées de chaleur par jour. Après huit semaines d’étude, ils rapportent qu’il n’y a pas de différence dans l’intensité des bouffées de chaleur entre le groupe des oméga-3 et le groupe placebo. D’autre part, une baisse de la fréquence des bouffées de chaleur a été observée – avec une diminution moyenne de 1,58 par jour dans le groupe E-EPA, comparativement à une diminution de 0,5 pour jour dans le groupe placebo.
« La légère diminution des bouffées de chaleur observée dans notre étude […] suggère que les acides gras d’origine marine méritent plus d’attention. Cependant, nos résultats doivent être confirmés par des essais cliniques spécifiquement conçues pour évaluer les bouffées de chaleur en plus des femmes symptomatiques« , ont conclu les chercheurs.
Sources via & via American Journal of Clinical Nutrition. Pages Volume 89, 641-651 & Vol. 16, No. 2, doi: 10.1097/gme.0b013e3181865386. Lucas M., G. Asselin, C. Mérette, M.-J.: Auteurs Poulin, S. Dodin.
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Mise à jour le 31 janvier 2011 / « Compléments d’études sur OMEGA-3 et DÉPRESSION : Une carence en oméga-3 associée à un comportement dépressif » & « Dépression: les effets d’une carence en oméga-3 mieux compris«
Source 1 / SantéLog via http://bit.ly/egUfsd C’est une étude de chercheurs de l’Inserm et de l’Inra qui confirme qu’une carence en acides gras oméga-3 est impliquée dans de nombreux troubles de l’humeur et l’’impact d’une carence maternelle sur sa descendance. Ces résultats, qui fournissent les premiers éléments biologiques d’une explication de la corrélation observée entre carence en oméga-3 et troubles de l’humeur comme la dépression, sont publiés dans l’édition en ligne du 30 janvier de la revue Nature Neuroscience. Les chercheurs de l’Inserm et l’Inra ont mené leur étude sur des souris nourries avec un régime alimentaire faible en acides gras oméga-3. Ils ont confirmé que des niveaux réduits d’acides gras oméga-3 ont des conséquences néfastes sur les fonctions synaptiques et les comportements émotionnels.
Source 2 / Psychomedia http://bit.ly/gxDBTt Une carence en oméga-3 disposerait à la dépression, confirme une nouvelle étude française et espagnole publiée dans la revue Nature Neuroscience qui précise des mécanismes neurologiques affectés par cette carence. Des études cliniques et épidémiologiques ont déjà montré un lien entre une carence en oméga-3 et les troubles de l’humeur mais les mécanismes sous-jacents demeurent peu compris. Mathieu Lafourcade, Olivier Manzoni et Sophie Layé, avec leurs collègues de l’Inserm et de l’Inra (France), ainsi que des collaborateurs espagnols, ont mené cette étude avec des souris dont le mère et elles-mêmes étaient nourries avec un régime faible en oméga-3.
Une réflexion sur “Oméga 3 contre symptômes de ménopause et dépression ?”
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