L’activité physique est essentielle à la santé. Bénéfique pour le cerveau, idéale pour améliorer votre humeur, elle aide à combattre les méfaits du vieillissement comme la prévention de troubles cognitifs et la démence. Cependant, respecter la quantité d’activité physique au quotidien n’est pas facile pour tout le monde. Une nouvelle étude vient rassurer les plus flemmards. Elle indique que de marcher en dessous des niveaux minimums recommandés par l’OMS est tout de même lié à un risque inférieur de mortalité. Une activité physique comme la marche a le potentiel d’améliorer considérablement la santé, même avec une pratique en petite quantité. Ce qui compte c’est la régularité.
Dans les résultats de cette recherche, chez les adultes plus âgés, le fait de marcher au-dessous des niveaux minimaux recommandés est associé à une mortalité toutes causes confondues par rapport à l’inactivité. Marcher au-dessus ou au-dessus des recommandations d’activité physique est associé à un risque encore plus faible. La marche est simple, gratuite et ne nécessite aucune formation. C’est donc une activité idéale pour la plupart des humains et encore plus pour les personnes âgées.
La marche est un médicament
Une nouvelle étude conclut que la marche a le potentiel d’améliorer considérablement la santé publique. Les résultats constatent que la marche régulière, même si elle ne correspond pas aux niveaux minimums recommandés, est associée à une mortalité plus faible que l’inactivité (même s’il s’agit d’un évidence pour certains, il est toujours bon de rappeler que la sédentarité est un vrai poison). L’étude a été publiée en Octobre 2017 dans la revue de l’American Journal of Preventive Medicine.
Les lignes directrices en matière de santé publique recommandent généralement que les adultes participent à au moins 150 minutes d’activité physique modérée ou intense de 75 minutes par semaine. Mais les enquêtes montrent que seulement environ la moitié des adultes répondent à cette recommandation. Les personnes âgées sont encore moins susceptibles de respecter les recommandations minimales.
Marcher est une source de bien-être et de longévité
La marche est le type d’activité physique le plus courant et a été associée à un risque plus faible de maladie cardiaque, de diabète et de cancer du sein et du côlon. Bien que plusieurs études aient établi un lien entre l’activité physique globale modérée et vigoureuse, et un risque réduit de décès, relativement peu ont examiné les associations spécifiquement avec la marche. La marche a aussi l’avantage de ne pas demander trop de moyens financiers et peu donc être pratiquée par tout le monde.
Pour en savoir plus, les chercheurs ont examiné les données recueillies auprès de près de 140 000 participants à étude américaine sur la nutrition et la prévention du cancer. Un faible pourcentage (6-7%) de l’étude a signalé une activité physique d’intensité modérée à vigoureuse au départ. Parmi les autres, environ 95% ont déclaré marcher, et près de la moitié n’avait aucune autre forme d’activité physique que la marche modérée ou vigoureuse.
Après avoir corrigé d’autres facteurs de risque, notamment comme le tabagisme, l’obésité et les problèmes de santé chroniques, l’étude a révélé que la marche pendant moins de 2 heures par semaine était associée à une baisse du taux mortalité toutes causes confondues, comparativement à aucune activité. Entre 2H30 et 5H/semaine de marche était associé à un risque de mortalité inférieur de 20%. Les résultats pour ceux qui ont dépassé les recommandations en marchant étaient semblables à ceux qui répondaient aux recommandations.
Enfin, la marche à pied était le plus fortement associée à un baisse du taux de mortalité par maladie respiratoire, avec un risque inférieur d’environ 35% (pour une pratique de 6 heures/semaine de marche). La marche seule était également associée à un plus faible risque de mortalité par maladie cardiovasculaire d’environ 20% inférieur et d’environ 9% au risque de mortalité par cancer.
La marche a été décrite comme un exercice physique parfait , car elle est simple, gratuite, pratique, ne nécessite aucun équipement spécifique ou entraînement particulier, et peut être pratiquée à tout âge. Avec le quasi-doublement des adultes âgés de 65 ans et plus prévu d’ici 2030, les cliniciens devraient encourager les patients à marcher au quotidien, même s’ils marchent à un niveau inférieur par rapport à la quantité recommandée. Les effets de la marche — contre le vieillissement, la régulation de la digestion, le renforcement du système immunitaire, ou les relations sociales,… — sont considérables pour la santé générale et la longévité.
© Blog Nutrition Santé – Jimmy Braun – Octobre 2017
Sources externes
- « Walking in Relation to Mortality in a Large Prospective Cohort of Older U.S. Adults », 2017, DOI: http://dx.doi.org/10.1016/j.amepre.2017.08.019, http://www.ajpmonline.org/article/S0749-3797(17)30460-9/fulltext
- « Physical activity recommendations and decreased risk of mortality », Arch Intern Med. 2007; 167: 2453–2460, DOI: http://dx.doi.org/10.1001/archinte.167.22.2453