Une étude publiée dans la revue Cell Metabolism en février 2018 confirme les bienfaits de l’entraînement physique.
Cette étude montre que les mêmes mécanismes derrière les effets bénéfiques de l’entraînement physique sur le cerveau aident également à lutter contre la graisse et à renforcer le système immunitaire.
De plus, les résultats vont donner naissance à de nouveaux médicaments contre l’obésité et le diabète.
Comment l’entraînement physique favorise un esprit sain dans un corps sain
Une nouvelle étude du Karolinska Institutet en Suède montre que les mêmes mécanismes derrière les effets bénéfiques de l’entraînement physique sur le cerveau aident également à neutraliser les graisses et à renforcer le système immunitaire.
En 2014, des chercheurs de cet institut ont rapporté qu’ils avaient découvert un mécanisme derrière l’effet bénéfique de l’entraînement physique sur le cerveau.
Une étude de suivi démontre maintenant que le même processus stimule également le métabolisme des graisses et renforce les propriétés anti-inflammatoires du système immunitaire.
« Mens sana in corpore sano«
En effet, les chercheurs ont lié les deux parties de l’expression « Un esprit sain dans un corps sain » (« Mens sana in corpore sano« ). Cette recherche étend la compréhension de la raison pour laquelle l’entraînement physique profite à l’organisme et, à long terme, peut mener au développement de nouveaux traitements contre l’obésité ou le diabète.
Dans l’étude précédente, les chercheurs ont pu montrer que les muscles entraînés aident à nettoyer le sang d’une manière similaire aux reins et au foie. Grâce à l’entraînement physique, les muscles peuvent convertir le marqueur de stress kynurénine (ou L-kynurénine) en acide kynurénique. Des taux élevés de kynurénine ont été mesurés chez les personnes souffrant de dépression et de maladie mentale.
Pour cette étude, les chercheurs ont examiné la fonction de l’acide kynurénique. Ils ont constaté qu’une dose quotidienne d’acide kynurénique empêchait les souris de prendre du poids et leur donnait une meilleure tolérance au glucose, malgré l’absence de changement dans leur apport alimentaire.
Enfin, les chercheurs postulent l’explication que l’acide kynurénique a activé le récepteur cellulaire GPR35, qui se trouve à la fois dans les cellules adipeuses et les cellules immunitaires. Cela a conduit dans le premier temps à une conversion de graisse blanche en graisse brune, et dans le second à une amélioration de leurs propriétés anti-inflammatoires.
Ainsi, les chercheurs ont montré que l’acide kynurénique prévient le gain de poids malgré un apport énergétique excessif. La prochaine étape consiste à identifier la chaîne complexe de molécules en interaction qui est affectée par l’alimentation et l’entraînement.
Pour conclure, vous savez maintenant ce qu’il vous reste à faire au quotidien pour maintenir une bonne santé : pratiquez une activité physique ! Et profitez de l’arrivée du printemps pour prendre plus de bonnes résolutions, grâce à un climat plus favorable pour organiser des activités en plein air.
© Blog Nutrition Santé – Jimmy Braun – Février 2018
Sources externes
- « Kynurenic Acid and Gpr35 Regulate Adipose Tissue Energy Homeostasis and Inflammation« , volume 27, Issue 2, p378–392.e5, 6 Février 2018, http://www.cell.com/cell-metabolism/abstract/S1550-4131(18)30053-6
- Acide kynurénique, http://www.chu-rouen.fr/page/acide-kynurenique
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