L’impact du régime alimentaire sur le bien-être émotionnel est plus important chez les femmes que chez les hommes.
C’est ce que rapporte une étude publiée le 20 juillet 2018 par l’université Binghamton (États-Unis).
En effet, les chercheurs précisent que les femmes peuvent avoir besoin d’une alimentation plus riche en nutriments pour soutenir un bien-être émotionnel positif.

Des schémas alimentaires différenciés selon le sexe
Les preuves croissantes suggèrent que les différences anatomiques et fonctionnelles dans le cerveau des hommes et des femmes dictent la sensibilité aux maladies mentales.
Cependant, à ce jour, on sait peu de choses sur le rôle des habitudes alimentaires dans le bien-être psychologique spécifique au genre.
Une équipe de chercheurs de l’université de Binghamton a mené une enquête anonyme auprès d’un ensemble de 563 participants composé de 48% d’hommes et de 52% de femmes.
Ils ont constaté que les hommes sont plus susceptibles de connaître le bien-être mental jusqu’à ce que des carences nutritionnelles surviennent.
Néanmoins, les femmes sont moins susceptibles de vivre un bien-être mental jusqu’à ce qu’une alimentation équilibrée et un mode de vie sain soient respectés.

Un plus large éventail de nutriments est nécessaire pour les femmes
Ces résultats pourraient expliquer des rapports d’études antérieures montrant que les femmes sont plus à risque de souffrir de détresse mentale (troubles mentaux et souffrance psychologique) que les hommes et soulignent le rôle d’une alimentation riche en nutriments dans la santé mentale.
Le plus gros avantage est que les femmes ont besoin d’un plus large éventail de nutriments pour soutenir leur humeur, par rapport aux hommes.
Les résultats peuvent expliquer la raison pour laquelle les femmes sont deux fois plus susceptibles d’être diagnostiquées comme souffrant d’anxiété et de dépression et souffrent d’épisodes plus longs que les hommes.
Les chercheurs constatent que le régime alimentaire actuel le plus courant est riche en énergie mais pauvre en nutriments essentiels à l’anatomie et à la fonctionnalité cérébrales.

Enfin, les données suggèrent que le régime alimentaire de nos ancêtres, qui était un régime riche en nutriments énergétiques, a contribué de manière significative au volume cérébral et à l’évolution cognitive de l’humanité.
Les hommes et les femmes ont des responsabilités physiques et émotionnelles différentes qui peuvent nécessiter des besoins énergétiques et des préférences alimentaires différents.
Ainsi, les apports alimentaires et énergétiques différenciés selon le sexe peuvent expliquer les volumes cérébraux différentiels et la connectivité entre les femmes et les hommes. Par conséquent, une disparité potentielle se produit entre notre régime contemporain et le cerveau humain évolué qui perturbe la fonctionnalité normale de certains systèmes.
© Blog Nutrition Santé – Jimmy Braun – Août 2018
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Sources externes
- « Principal component analysis identifies differential gender-specific dietary patterns that may be linked to mental distress in human adults. », Nutritional Neuroscience, 2018 ; https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/1028415X.2018.1500198, https://www.binghamton.edu/dson/contact/hws-dept/lina.html, DOI: 10.1080/1028415X.2018.1500198
- Photos © https://unsplash.com/search/photos/woman-man-food