Nourriture de qualité médiocre, produit industriel, la malbouffe est omniprésente. Difficile de passer à côté, l’on ne signe pas pour autant son arrêt de mort dès qu’on mange l’un de ces aliments chimiques et insipides.
Le danger est surtout présent lorsqu’une personne constitue son alimentation principale sur la junk food et que les mauvaises habitudes alimentaires sont ancrées.
Pour se convaincre de la mauvaiseté de la malbouffe, il est facile de se rendre compte de la faible qualité de notre bien-être et notre état de santé après l’absorption régulière d’aliments industriels.
Même si tous les êtres humains ne réagissent pas de la même façon, l’addition est salée : maladie cardiovasculaire, diabète, obésité, hypertension artérielle, problèmes de peau, lien entre l’alimentation de fastfood et les allergies, carences en vitamines et oligoéléments, réduction de la fabrication de nouveaux neurones par l’hippocampe….
Une étude publiée le 18 septembre 2018 dans la revue PloS Medicine, des chercheurs confirment que le fait de manger des aliments avec une faible cote de qualité nutritionnelle est lié au risque de cancer.
Le non-sens de la malbouffe
La destinée des nations dépend de la façon dont elles se nourrissent ! Jean Anthelme Brillat-Savarin.
Trop riches en sucre, en sel et en graisse, avec un faible apport en fibres et en vitamines, bourrés de produits chimiques, les aliments de l’univers de la malbouffe en veulent à notre santé et manipulent nos envies.
La prise de conscience des problèmes liés à l’industrie alimentaire est essentielle. La malbouffe n’est pas qu’un problème lié à notre assiette, ce type d’aliments touche autant la diététique et la santé, que l’écologie.
Bien se nourrir c’est manger militant, et c’est manger non modifié.
Pour évaluer les aliments, les organismes de santé publique ont recours à des systèmes de notation qui ne sont pas irréprochables, mais qui donnent le ton et peuvent amener de nouvelles normes ou motiver des mouvements.
Cependant, la part d’inefficacité est facilement visible et agaçante. Si effectivement les politiques de santé publique combattent la malbouffe, pourquoi laisse-t-on des enseignes comme MacGROSnald polluer notre environnement et avoir pignon sur rue ? La malbouffe a peu de valeur nutritionnelle mais génère un marché juteux. L’argent achète presque tout et créée des paradoxes aliénants.
Le risque de cancer lié à la malbouffe confirmé par une large étude européenne
La consommation d’aliments avec des scores plus élevés qui reflètent une moindre qualité nutritionnelle est associée à un risque accru de développer un cancer, selon une étude publiée dans PLoS Medicine.
Aider les consommateurs à faire des choix alimentaires plus sains est une question clé pour la prévention du cancer et d’autres maladies chroniques. Dans de nombreux pays, les autorités politiques envisagent la mise en place d’un système d’étiquetage simplifié reflétant la qualité nutritionnelle des produits alimentaires.
Le Nutri-Score, une étiquette nutritionnelle en cinq couleurs, est dérivé du système de profil nutritionnel de la British Food Standards Agency. La façon dont la consommation d’aliments est liée au risque de cancer a été étudiée dans des cohortes nationales et régionales, mais n’a pas été caractérisée dans diverses populations européennes.
L’étude menée par une équipe de l’Institut national français de la santé et de la recherche médicale (INSERM U1153/Inra/Cnam/Université Paris 13-EREN), en association avec l’OMS-CIRC (centre international de recherche sur le cancer), suggère un large potentiel pour l’utilisation de l’étiquetage des emballages pour promouvoir des choix alimentaires sains dans les milieux européens.

Les autorités européennes envisagent de mettre en œuvre une étiquette nutritionnelle unique en tant que système pour tenir compte de la qualité nutritionnelle des produits alimentaires.
Dans leur étude, les chercheurs ont analysé les données de l’apport alimentaire de 471,495 adultes de l’European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition (EPIC, 1992-2014), parmi lesquels il y avait 49,794 cas de cancer (cancer du sein : 12063 ; cancer de la prostate : 6745 ; cancer du côlon-rectum : 5806).
Les chercheurs ont affecté à l’alimentation de chaque participant un score alimentaire. Ils ont ensuite calculé les risques proportionnels afin d’ajuster des modèles et décrire toutes les associations entre les scores et les risques de cancer.
Dans cette grande cohorte européenne multinationale, la consommation de produits alimentaires présentant un score plus élevé (qualité nutritionnelle inférieure) était associée à un risque plus élevé de cancer.
Les auteurs concluent en expliquant que cela confirme la pertinence du système de notation FSAm-NPS. Ce système peut être présent en tant que profilage nutritionnel sous-jacent pour les étiquettes nutritionnelles sur le devant de l’emballage, ainsi que pour d’autres mesures nutritionnelles de santé publique.
© Blog Nutrition Santé – Jimmy Braun – Septembre 2018
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Sources externes
- « Nutritional quality of food as represented by the FSAm-NPS nutrient profiling system underlying the Nutri-Score label and cancer risk in Europe: Results from the EPIC prospective cohort study. », PLOS Medicine, 2018 ; 15 (9): e1002651 DOI: 10.1371/journal.pmed.1002651
- « La malbouffe. La montée de l’obésité. Crise alimentaire ou socio-culturelle ? », Pr Olivier Ziegler, Mars 2010, als.univ-lorraine.fr/files/conferences/2010/Malbouffe.pdf
- Photos © https://unsplash.com/search/photos/junk-food
Bonjour,
Existe-t-il un mail où on peut vous contacter ?
Merci.
Bonne journée.
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