Comment combattre le besoin irrésistible de nourriture qui nous fait grossir ou qui est malsaine ?
La réponse ne peut pas se limiter à une seule proposition, mais il existe différentes possibilités simples et certaines insoupçonnées.
En effet, l’une des solutions serait de respirer l’odeur d’un aliment.
Chacun de nous le sait, l’odeur d’un aliment, comme par exemple certaines fritures ou l’arôme de croissant, peut nous inciter à faire le choix d’un repas riche en calories ou créer une faim imaginaire et gourmande.
Mais si vous inspirez une odeur d’aliment plus de deux minutes, vous vous contenterez probablement de fruits ou d’aliments plus sains.
Des chercheurs révèlent dans une étude publiée le 4 janvier 2019 dans le Journal of Marketing Research que l’odeur des aliments ambiants peut satisfaire directement le ventre.
En effet, le cerveau ne différencie pas nécessairement la source du plaisir sensoriel.

Des effets motivés par une compensation sensorielle intermodale
Les signaux cérébraux subtils qu’une odeur développe, activent un mécanisme biochimique complexe capable par exemple de mémorisation et effacement des souvenirs.
De la sorte, la recherche s’intéresse beaucoup à ce domaine, autant pour aider à mieux comprendre le fonctionnement des troubles cognitifs tels que la maladie d’Alzheimer, que pour les déficiences sensorielles, ou les troubles alimentaires et l’obésité.
D’autre part, notre sens olfactif est tellement important qu’il dépasse nos choix alimentaires. Les industriels le savent depuis longtemps et le développement du marketing sensoriel est devenu un levier pour nous faire acheter et consommer.
En dehors du marketing olfactif, le « parfum » ambiant peut être un outil puissant pour résister aux fringales d’aliments gourmands. En fait, des stimuli sensoriels subtils tels que des odeurs peuvent influencer plus efficacement les choix alimentaires des enfants et des adultes que des politiques restrictives.

L’odorat : un outil pour manger plus sainement
Une équipe de chercheurs a découvert un lien direct entre la durée du temps d’exposition et son adhésion.
Pour obtenir ce résultat, les chercheurs ont mené une série de tests en utilisant un nébuliseur discret, qui dégageait séparément l’odeur des aliments sains et malsains, comme des odeurs de biscuits contre celles des fraises, ou de l’odeur d’une pizza contre l’odeur des pommes.

Les auteurs ont constaté que les participants exposés à l’odeur de biscuit pendant moins de 30 secondes étaient plus susceptibles de vouloir un biscuit.
Mais ceux qui ont été exposés pendant plus de deux minutes n’ont pas trouvé ce biscuit souhaitable et ont plutôt opté pour manger des fraises.
Les résultats ont été identiques lorsque l’odeur de pizza et de pomme a été testée.

Les chercheurs concluent en expliquant que, « étant donné que les aliments généralement plus sains dégagent peu de parfum ambiant, ils ne sont généralement pas associés à une récompense et ont donc peu d’influence sur ce que nous commandons dans un restaurant et mangeons ».

Enfin, cette étude vient compléter la littérature scientifique sur les différents sens et aider la recherche à améliorer la compréhension du domaine olfactif.
Notons que d’autres recherches précédentes ont montré que la lumière ambiante et le volume de la musique a un impact sur le choix des aliments.
Cependant, c’est la première étude à prouver qu’un sens qui peut en compenser un autre. Alors prenez bien soin de votre odorat et sentez bien vos aliments.
© Blog Nutrition Santé – Jimmy Braun – Janvier 2019
Ce blog nutrition santé n’a pas vocation à remplacer votre relation avec votre médecin traitant. Les renseignements contenus sur le Blog Nutrition Santé sont tous rédigés avec des sources scientifiques et ne peuvent pas répondre à des questions médicales spécifiques, mais sont donnés à des fins purement informatives et complémentaires.
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Sources externes
« The Smell of Healthy Choices: Cross-Modal Sensory Compensation Effects of Ambient Scent on Food Purchases. », Journal of Marketing Research, 2019; 002224371882058 DOI: 10.1177/0022243718820585
Photos © The Digital Marketing ; Aung Soe Min ; Gaelle Marcel ; DR. Alexandru STAVRICĂ ; Thomas Tucker ; Dana Tentis ; bady qb
Bonjour,
Il fallait y penser… Et cela semble d’une logique implacable 😉
Super article. Les nouvelles informations de ce genre sont toujours les bienvenus!
Je vais donc essayer la technique prochainement.