Les bienfaits de la méditation sont nombreux. En effet, plusieurs études précédentes révèlent que certaines pratiques méditatives peuvent réduire l’anxiété et le stress, ou améliorer la fonction cérébrale dès la première séance.
Une nouvelle étude publiée le 6 septembre 2019 dans la revue Brain Sciences a montré comment une méditation focalisée sur la surveillance modifiait l’activité cérébrale de manière à suggérer une reconnaissance accrue des erreurs.
De la sorte, si vous êtes pressé ou faites des erreurs lorsque vous êtes pressé, cette étude a révélé que la méditation peut vous aider à réduire le risque d’erreur.
La recherche a mis à l’épreuve la surveillance de la méditation mindfulness (pleine conscience), un type de méditation mettant l’accent sur les sentiments, les pensées ou les sensations.
Grâce à leurs mesures, les auteurs démontrent que lors d’une séance de méditation mindfulness, l’activité cérébrale est modifiée de telle façon qu’elle suggère une reconnaissance accrue des erreurs.

La méditation mindfulness améliore notre attention
L’intérêt des gens pour la méditation et la conscience est supérieur à ce que la science peut prouver en matière d’effets et d’avantages.
Cependant, il est étonnant que jusqu’à présent nous n’ayons pu voir comment une séance de méditation guidée peut modifier l’activité du cerveau chez les non-méditants.
Les résultats suggèrent que différentes formes de méditation peuvent avoir différents effets neurocognitifs et qu’il y avait peu de recherches sur l’impact de la méditation sur la reconnaissance des erreurs et l’attention.
Certaines formes de méditation nous permettent de nous concentrer sur un seul objet, généralement notre respiration, mais l’état de vigilance accrue est un peu différent.
Cela nous permet de nous accorder et de prêter attention à tout ce qui se passe dans notre esprit et dans notre corps. Le but est de rester assis tranquillement et de surveiller de près l’endroit où l’esprit se déplace sans être trop pris au piège du paysage.

Rappelons que la méditation de pleine conscience est une forme de formation de contrôle de l’attention par laquelle les individus développent la capacité de diriger et de maintenir l’attention vers le moment présent.
Cela peut non seulement réduire l’errance mentale pendant l’entraînement, mais aussi influer sur les performances cognitives après l’entraînement et améliorer le bien-être et le bonheur dans la vie quotidienne.
La méditation de pleine conscience et les interventions associées consistent en une méditation d’attention focalisée, qui améliore les capacités de concentration, et une méditation dite de surveillance ouverte, qui améliore la capacité de surveiller le contenu de l’expérience sans réactions ni jugements.
De plus, une méditation d’attention focalisée et de surveillance ouverte ont tous deux pour objectif de garder l’attention à l’écart des éléments de distraction, tels que les sensations corporelles, les sentiments et les pensées, qui évoquent un esprit errant.
En conséquence, ces pratiques peuvent réduire les déplacements erratiques d’esprit et l’activité sur le réseau en mode par défaut.

Impact de la méditation sur 200 participants
Pour réaliser cette étude, les auteurs ont recruté 212 participants pour tester l’impact de la méditation sur la manière dont les personnes détectent les erreurs et y répondent.
Les participants, qui n’avaient jamais médité auparavant, ont été soumis à un exercice de méditation de 20 minutes pendant que les chercheurs mesuraient l’activité cérébrale par électroencéphalographie (EEG). Ensuite, ils ont passé un test de distraction informatisé.
L’EEG peut mesurer l’activité cérébrale au niveau de la milliseconde. De la sorte, les chercheurs ont donc obtenu des mesures précises de l’activité neuronale juste après les erreurs comparées aux réponses correctes.
Par ailleurs, un certain signal neuronal se produit environ une demi-seconde après une erreur appelée la « positivité de l’erreur » (Pe) qui est liée à la reconnaissance consciente de l’erreur. Les auteurs ont constaté que la force de ce signal est augmentée chez les méditants par rapport aux témoins.
Bien que les méditants n’aient pas connu d’améliorations immédiates de la performance réelle des tâches, les découvertes des chercheurs offrent une fenêtre prometteuse sur le potentiel de la méditation soutenue.

20 minutes de méditation !
Ces découvertes sont une solide démonstration de ce que 20 minutes de méditation peuvent suffire à améliorer la capacité du cerveau à détecter les erreurs et à prêter attention à leurs erreurs.
Les auteurs soulignent que « cela nous rend plus confiants en ce que la méditation de pleine conscience pourrait vraiment être capable de réaliser pour la performance et le fonctionnement quotidien à l’instant même ».
Alors que la méditation et la pleine conscience ont acquis un intérêt croissant au cours des dernières années, le nombre de chercheurs dans ce domaine reste relativement restreint, surtout ceux qui adoptent comme ici une approche neuroscientifique pour évaluer leurs effets psychologiques et sur les performances.
Enfin, les auteurs ont déclaré que la prochaine phase de recherche consistera à inclure un groupe plus large de participants, à tester différentes formes de méditation et à déterminer si des changements dans l’activité cérébrale peuvent se traduire par des changements de comportement avec une pratique à plus long terme.
© Blog Nutrition Santé – Jimmy Braun – Novembre 2019

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Sources externes
Lin, Eckerle, Peng, Moser. On Variation in Mindfulness Training: A Multimodal Study of Brief Open Monitoring Meditation on Error Monitoring. Brain Sciences, Septembre 2019; 9 (9): 226 DOI: 10.3390/brainsci9090226
Fujino, M., Ueda, Y., Mizuhara, H. et al. Open monitoring meditation reduces the involvement of brain regions related to memory function. Sci Rep8, 9968 (2018) doi:10.1038/s41598-018-28274-4
Photos © Natalia Figueredo ; Mitchell Griest ; Antonika Chanel ; Yoann Boyer ; Ben White