L’exercice physique est indispensable et peut se pratiquer par toute la famille.
Les bienfaits d’une pratique quotidienne se ressentent très rapidement. Ils peuvent avoir de nombreuses incidences positives autant sur la santé physique, la santé mentale et la qualité de vie et le stress.
En effet, des études antérieures démontrent que des exercices réguliers, ne serait-ce que 10 minutes d’exercice physique intense suffisent pour améliorer la capacité de concentration.
De plus, l’entraînement physique impacte sur le cerveau, le système immunitaire et contre la dépression, et peut effacer les dommages causés par le vieillissement cardiaque.
Cerise sur le gâteau, des études révèlent aussi que l’exercice physique est bénéfique dans la prévention des troubles cognitifs et la démence.
Dans une étude finlandaise récente, des chercheurs montrent que l’exercice physique vigoureux peut réduire les facteurs de risque de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires, même chez les enfants.
Les résultats sont publiés dans la revue Scandinavian Journal of Medicine & Science in Sports du 1er octobre 2018.

Comment diminuer le risque cardiométabolique chez les enfants ?
Après un suivi de deux ans des enfants d’école primaire, le comportement sédentaire a augmenté l’accumulation de facteurs de risque, alors que l’augmentation du nombre d’activités physiques vigoureuses l’a réduite.
Cette étude de suivi est l’une des premières à démontrer de manière fiable ces associations chez les enfants.
Les résultats sont basés sur les données de suivi de l’étude PANIC (« Physical Activity and Nutrition in Children », activité physique et nutrition chez les enfants), en cours à l’Université de la Finlande orientale.
Ces données ont été réalisées en collaboration avec des scientifiques de l’université de Cambridge, de l’école norvégienne des sciences du sport et de l’université de Copenhague.

Deux années de suivi pour obtenir les résultats
L’étude a analysé pendant deux ans les associations entre des modifications de la quantité d’exercices vigoureux, modérés et légers.
Les chercheurs se sont penchés sur les comportements sédentaires, les facteurs de risque de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires. Ceci comprenait des informations telles que la teneur en graisse corporelle, le tour de taille, l’insuline et taux de glucose, lipides sanguins et pression artérielle.
Les quantités d’exercices vigoureux, modérés et légers, ainsi que les comportements sédentaires, ont été mesurés de manière objective à l’aide du dispositif Actiheart®. Fabriqué par l’entreprise anglaise CamNtech, cet appareil enregistre la fréquence cardiaque et les mouvements du corps.
Les enfants portaient l’appareil de manière continue pendant au moins quatre jours et la période de mesure comprenait les jours de semaine et les jours de la fin de semaine.
L’étude PANIC est une source de données scientifiquement fiable sur la santé des enfants. Étude d’intervention sur le mode de vie en cours, elle a fait participer pour ces résultats actuels, au total 512 enfants âgés de 6 à 8 ans, dans des mesures initiales en 2007-2009.
L’étude applique des méthodes scientifiquement valables pour étudier de manière approfondie les modes de vie, la santé et le bien-être des enfants.
Elle fournit de nouvelles informations sur un large éventail comprenant : activité physique, comportement sédentaire, nutrition, forme physique, composition corporelle, métabolisme, fonctionnement du système cardiovasculaire, fonctionnement du cerveau, santé bucco-dentaire, qualité de vie, effets de l’exercice et de la nutrition sur la santé et le bien-être des enfants, effets de ces facteurs sur les coûts des soins de santé.

Augmenter le niveau d’activité physique vigoureux est bénéfique
Au cours du suivi de deux ans, le risque global et les facteurs de risque individuels du diabète de type 2 et de l’effet cardiovasculaire ont diminué chez les enfants qui ont augmenté leur niveau d’activité physique vigoureux.
Chez les enfants dont le comportement sédentaire a augmenté, le risque a également augmenté. Ces changements étaient indépendants du sexe, de la maturité biologique et de la masse maigre, ainsi que des niveaux de facteurs de risque et d’activité physique mesurés au début de l’étude.
L’étude est très significative car c’est l’une des premières études de suivi au monde à montrer les effets de l’exercice vigoureux de manière fiable. Elle démontre qu’augmenter le nombre d’activités physiques vigoureuses est associé de manière indépendante à un risque réduit de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires chez les enfants des écoles primaires ordinaires.
Un mode de vie physiquement passif devient de plus en plus alarmant chez les enfants et les jeunes presque partout dans le monde.
De la sorte, ces résultats confirment le rôle de l’activité physique dans la prévention des maladies chroniques courantes déjà dans l’enfance.

Essoufflement et transpiration dès l’enfance pendant 60 minutes
Les enfants et les jeunes devraient faire plus d’exercice physique que ce qu’il faut pour faire ses activités quotidiennes.
Enfin, les résultats montrent qu’augmenter le nombre d’activités physiques vigoureuses et de réduire les comportements sédentaires est tout aussi important pour prévenir le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires.
Selon les dernières recommandations, les enfants ont besoin d’activités physiques variées chaque jour et au moins 60 minutes doivent être considérées comme des exercices vigoureux.
Dans la pratique, l’exercice vigoureux fait référence à l’exercice ou à des jeux qui provoquent un essoufflement et de la transpiration.
Par ailleurs, la prévention du diabète de type 2 et des maladies cardiovasculaires commence mieux dès l’enfance. L’étude PANIC est une source de données scientifiquement valables sur la santé des enfants. Elle a déjà montré que l’accumulation des facteurs de risque du diabète de type 2 et des maladies cardiovasculaires, qui existe généralement chez les personnes en surpoids, commence souvent dès l’enfance.
Cela est préoccupant, car l’accumulation de facteurs de risque dans l’enfance augmente considérablement le risque de contracter ces maladies à l’âge adulte.

Selon cette étude récemment publiée, l’exercice régulier et le fait d’éviter un mode de vie physiquement passif constituent un moyen efficace d’atténuer les facteurs de risque de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires.
Pour conclure, tous ces arguments ne peuvent que nous motiver à pratiquer un exercice physique vigoureux quotidiennement en famille.
Quelle que soit la saison, il est possible de pratiquer un exercice physique (cherchez bien vous trouverez). Demeurer actif même l’hiver est vital si vous ne voulez pas vous retrouver gras comme un loukoum ou fatigué par la moindre activité.
« L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde » a dit Nelson Mandela (1918 – 2013), et le sport est, semble-t-il, une arme puissante pour préserver et améliorer la santé dès le plus jeune âge.
© Blog Nutrition Santé – Jimmy Braun – Octobre 2018
Ce blog nutrition santé n’a pas vocation à remplacer votre relation avec votre médecin traitant. Les renseignements contenus sur le Blog Nutrition Santé sont tous rédigés avec des sources scientifiques et ne peuvent pas répondre à des questions médicales spécifiques, mais sont donnés à des fins purement informatives et complémentaires. Lire la suite.
Sources externes
- « Longitudinal associations of physical activity and sedentary time with cardiometabolic risk factors in children. », Scandinavian Journal of Medicine & Science in Sports, 2018; DOI: 10.1111/sms.13315, https://onlinelibrary.wiley.com/doi/pdf/10.1111/sms.13315
- « Increasing vigorous exercise decreas risk of type 2 diabetes and cardiovascular disease already in childhood », http://www.uef.fi/en/-/reippaan-liikunnan-lisaaminen-vahentaa-tyypin-2-diabeteksen-ja-valtimotautien-riskia-jo-lapsuudessa
- « Les risques cardiométaboliques (RCM) désignent les facteurs de risque qui augmentent la probabilité d’être victimes d’un accident vasculaire ou de développer le diabète. », https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3325470/
- Photos © rawpixel ; Guillaume de Germain ; Adrià Crehuet Cano ; Tim Mossholder ; Victoire Joncheray ; Markus Spiske
Bon article très intéressant 🙂