Régime alimentaire à faible empreinte carbone : bon pour la planète et sain pour l’humain

Régime alimentaire à faible empreinte carbone : bon pour la planète et sain pour l’humain

Les régimes alimentaires pauvres au niveau de leur empreinte carbone ne sont pas seulement bons pour la planète, ils sont également plus sains.

Des chercheurs ont examiné l’empreinte carbone des régimes alimentaires quotidiens à partir d’une enquête menée auprès de plus de 16 000 Américains.

Ils ont constaté que les régimes alimentaires les plus respectueux du climat étaient également les plus sains.

Ces résultats publiés en janvier 2019 dans la revue American Journal of Clinical Nutrition, résonnent avec un rapport récent de la Commission EAT-Lancet dont les conclusions définissent un régime du futur.

Quand manger pollue
Votre régime alimentaire est-il polluant ?

Quand manger pollue


Une étude de la Tulane University (États-Unis), qui examine l’empreinte carbone de ce que plus de 16 000 Américains consomment chaque jour, est une bonne nouvelle pour les consommateurs soucieux de l’environnement.

Cette recherche est la première à comparer l’impact sur le climat et la valeur nutritionnelle des régimes alimentaires américains en utilisant des données réelles sur ce que les Américains disent manger.

Les personnes dont le régime alimentaire réduisait l’empreinte de carbone consommaient moins de viande rouge et de produits laitiers, et consomment des aliments plus sains comme la volaille, les céréales complètes et les protéines végétales.

Rappelons, que la viande rouge et les produits laitiers contribuent à une plus grande part des émissions de gaz à effet de serre et sont riches en graisses saturées.

Production alimentaire et changement climatique
La pollution est dans l’air et dans nos assiettes.

Production alimentaire et changement climatique


La production alimentaire étant un facteur majeur de changement climatique et les chercheurs ont souhaité en savoir plus sur les conséquences des choix alimentaires quotidiens des Américains.

Ils ont construit une vaste base de données sur les émissions de gaz à effet de serre liées à la production d’aliments et l’ont liée à une large enquête fédérale qui demandait aux gens ce qu’ils mangeaient sur une période de 24 heures.

Les chercheurs ont classé les régimes en fonction de la quantité d’émissions de gaz à effet de serre pour 1 000 calories consommées et les ont répartis en cinq groupes égaux.

Ensuite, ils ont évalué la valeur nutritionnelle des aliments consommés dans chaque régime en utilisant un indice spécifique pour classer et mesure la qualité des aliments aux États-Unis. De plus, ils ont comparé les groupes ayant les impacts les plus faibles aux plus importants.

L'industrie alimentaire doit remplacer les graisses saturées
Changer nos comportements alimentaires pour réduire l’empreinte carbone est un enjeu fondamental.

Les Américains appartenant au groupe dont l’empreinte carbone est la plus faible ont mangé un régime alimentaire plus sain, tel que mesuré par cet indice.

Cependant, ces régimes contenaient également davantage d’éléments peu sains, à savoir les sucres ajoutés et les céréales raffinées.

Ils avaient également une plus faible quantité de nutriments importants, tels que le fer, le calcium et la vitamine D — ceci probablement à cause de la diminution de la consommation de viande et de produits laitiers.

Globalement, les personnes avec des régimes alimentaires du groupe ayant le plus faible impact étaient en meilleure santé, mais pas pour toutes les mesures.

Les auteurs expliquent que c’est parce que les régimes sont complexes avec de nombreux ingrédients qui influencent chacun la qualité nutritionnelle et les impacts environnementaux. Cela explique la relation nuancée observée entre ces résultats.

Quand manger devient un acte écologique.

Les régimes alimentaires du groupe d’impact le plus élevé représentaient cinq fois les émissions de ceux du groupe d’impact le plus faible.

Les régimes à impact le plus élevé comportaient de plus grandes quantités de viande (bœuf, veau, porc et gibier), de produits laitiers et de matières grasses solides par 1 000 calories que les régimes à faible impact.

Enfin, dans l’ensemble, les régimes à fort impact étaient davantage concentrés en protéines totales et en aliments à base de protéines animales.

Une étude parallèle publiée précédemment par ces chercheurs avait révélé que 20% des Américains étaient responsables de près de la moitié des émissions de gaz à effet de serre et que ces résultats étaient liées au régime alimentaire des États-Unis.

Les auteurs espèrent que la recherche aidera le public et les décideurs politiques à reconnaître que l’amélioration de la qualité de l’alimentation peut également aider l’environnement.

Aujourd’hui, il est possible d’avoir les deux. Il n’est pas utopiste de croire que l’on peut avoir des régimes alimentaires plus sains et de réduire nos émissions liées à l’alimentation.

Ce comportement n’exige pas de changements extrêmes ni l’élimination complète des aliments actuellement consommés. Par exemple, si nous réduisons la quantité de viande rouge dans notre alimentation et la remplaçons par d’autres aliments protéiques tels que le poulet, les œufs ou les haricots, nous pourrions réduire nos émissions de carbone et améliorer notre santé en même temps.

© Blog Nutrition Santé – Jimmy Braun – Janvier 2019

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