Personnellement, j’ai toujours adoré le müesli. Peut-être que la partie allemande de mes origines y joue un rôle. Le muesli est bien connu des amateurs de petit déjeuner gourmand. Composé généralement de flocons d’avoine, de graines, de fruits secs et de fruits frais, le muesli est habituellement consommé au petit-déjeuner  mais peut aussi être délicieux au goûter.

Le plus souvent il est mélangé avec du lait de vache, mais avec des boissons végétales (lait de soja, lait d’amande, lait de noisette), du yaourt ou du jus de fruits, le muesli est délicieux. Pour ma part, depuis un certain temps je le préfère avec du lait d’amande, et j’y ajoute aussi des super-aliments comme des graines de chanvre ou de chia, de la spiruline, accompagné soit d’un bon thé vert japonais (Sencha ou Tamaryokucha), un matcha, un rooibos rouge ou une tisane de cannelle et ortie.

Le müesli a de nombreuses vertus pour la santé

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Le muesli fait partie des aliments préparés qui participent à une alimentation saine et qui augmentent notre sentiment général de bien-être. Le muesli est constitué de nombreuses sources naturelles pour le bien-être de notre santé intestinale. Inventé par le médecin-nutritionniste Maximilian Oskar Bircher-Benner à la fin du 19ème siècle, le müesli est une recette diététique très pratique pour le petit déjeuner.

« L’invention du birchermüesli est attribuée au docteur Bircher-Benner, né à Aarau en 1867. Le médecin était persuadé que par l’alimentation et notamment par l’ingestion d’aliments crus, on pouvait prévenir et même guérir certaines maladies. Il en fut d’autant plus convaincu lorsque, en 1895, il parvint à soigner une patiente souffrant de douleurs d’estomac persistantes en lui prescrivant une cure à base de crudités. »

D’ailleurs, des chercheurs de l’Université Friedrich-Alexander d’Erlangen-Nürnberg (FAU, Allemagne) ont découvert qu’un régime riche en fibres peut avoir une influence positive sur les maladies inflammatoires chroniques des articulations, conduisant à des os plus solides.

La clé de l’effet de notre alimentation sur notre santé provient des bactéries intestinales : la flore intestinale saine consiste en une multitude d’espèces différentes de bactéries. Notez que chaque adulte transporte environ 2 kg de bactéries bénignes dans leurs intestins.

Ces bactéries aident notre digestion en décomposant les fibres, qui peuvent ensuite être absorbées par l’organisme. Un sous-produit de ce processus sont des acides gras à chaîne courte qui sont importants pour le corps, fournissant de l’énergie, stimulant la tonicité intestinale et ayant un effet anti-inflammatoire.

En effet, les bactéries intestinales se battent également contre les pathogènes qui se sont infiltrés dans le tractus gastro-intestinal. Il est connu que la flore intestinale peut soit protéger contre la maladie ou provoquer une maladie, en fonction de sa composition. Si les différentes bactéries cohabitent harmonieusement, elles peuvent protéger la paroi intestinale et l’empêcher de laisser passer les agents pathogènes.

Manger du muesli pour aider à lutter contre l’arthrite

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Dans une étude publiée en janvier 2018 dans la revue Nature Communications, des chercheurs montrent que ce ne sont pas les bactéries intestinales elles-mêmes, mais leurs métabolites qui affectent le système immunitaire. Elles ont donc un effet d’entraînement sur les maladies auto-immunes telles que la polyarthrite rhumatoïde (forme de rhumatismes inflammatoires chroniques, ou arthrite chronique).

La façon dont les bactéries intestinales et le système immunitaire communiquent n’est toujours pas claires, et les scientifiques ne savent toujours pas ce qui peut être fait pour avoir un effet positif sur les bactéries. Les chercheurs se sont concentrés sur le propionate (un sel ou un ester de l’acide propanoïque) et le butyrate (un sel ou un ester de l’acide butanoïque) d’acides gras à chaîne courte, qui sont formés au cours des processus de fermentation causés par les bactéries intestinales.

Ces acides gras peuvent être trouvés, par exemple, dans le liquide articulaire et il est supposé qu’ils ont un effet important sur la fonctionnalité des articulations.

Les fibres affectent les maladies auto-immunes

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Les scientifiques ont pu montrer qu’une alimentation saine et riche en fibres est capable de changer les bactéries intestinales de manière à ce qu’elles soient plus courtes.

Ils ont pu démontrer une concentration plus élevée d’acides gras à chaîne courte, par exemple dans la moelle osseuse, où le propionate a entraîné une réduction du nombre de cellules dégradant les os, ce qui a considérablement réduit la dégradation osseuse. Le propionate, l’un des acides gras à chaîne courte les plus connus, est utilisé comme agent de conservation dans l’industrie de la boulangerie depuis les années 1950 et a été contrôlé et approuvé en tant qu’additif alimentaire selon les directives de l’UE.

Enfin, les chercheurs ont pu montrer qu’un régime alimentaire respectueux des bactéries a un effet anti-inflammatoire, ainsi qu’un effet positif sur la densité osseuse.

Pour conclure, ces résultats offrent une approche prometteuse pour le développement de thérapies innovantes pour les maladies inflammatoires articulaires ainsi que pour le traitement de l’ostéoporose. Ces maladies touchent essentiellement les femmes après la ménopause.

Les chercheurs ne donnent pas de recommandations spécifiques pour un régime alimentaire favorable aux bactéries pour le moment. Cependant, manger du muesli tous les matins, composé de fruits, et consommer des légumes tout au long de la journée aide à maintenir une grande variété d’espèces bactériennes.

© Blog Nutrition Santé – Jimmy Braun  – Janvier 2018

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Sources externes

• « Short-chain fatty acids regulate systemic bone mass and protect from pathological bone loss« , Nature Communications 9, Article n° 55 (2018) doi:10.1038/s41467-017-02490-4, 4 janvier 2018, https://www.nature.com/articles/s41467-017-02490-4
• « Birchermus / Bircher. Birchermüesli, swiss muesli (en Anglais).« , http://www.patrimoineculinaire.ch/Produit/Birchermus-Bircher/175